Le cardinal italien Gianfranco Ravasi l’a évoqué ce jeudi 20 février 2025, que le pape François pourrait décider de démissionner si son etat de santé ne lui permettait pas d'assurer ses fonctions.
L'hypothèse n'est pas à exclure totalement, a réagi le cardinal lors d'une interview à la chaîne italienne RTL, rapporte le BFMTV. « Cela pourrait arriver s'il se trouvait dans une situation où sa capacité à avoir un contact direct, à communiquer de manière immédiate, incisive et décisive était compromise », a poursuivi l'ex président du conseil pontifical pour la culture de 2017 à 2022.
Le cardinal italien Gianfranco Ravasi estime que le pape François a tendance à "se battre" notamment pour être en fonction lors du Jubilé. Cet événement particulier a lieu tous les 25 ans au Vatican et va attirer des millions de catholiques tout au long de l'année 2025. « C'est un "grand moment" pour le pape François, en fonction depuis 2013 », a t-il déclaré.
François a en effet toujours dit qu’il démissionnerait si sa santé l’empêchait de mener correctement sa mission de chef de l’Église catholique. S’il avait salué le courage de Benoît XVI, il avait toutefois déclaré en février 2023 que la démission ne devait pas devenir "ni une mode ni une chose normale". Sans doute "pour envoyer un message à ceux qui entendent accentuer la pression pour obtenir sa démission", selon le vaticaniste de La Croix Loup Besmond de Senneville.
Le prédécesseur du pape François, Benoît XVI, avait pris cette décision en 2013, estimant ne plus avoir la force nécessaire. Avant lui, il faut remonter à 1415 et le pape Grégoire XII pour trouver le cas d'un pape qui a quitté prématurément ses fonctions.
Cela fait bien trois ans que les rumeurs enflent par phases successives au Vatican sur une probable démission. Le pape a une santé fragile depuis qu’il a subi à 21 ans une ablation partielle d’un poumon. Ses épisodes de rhume, de bronchite ou de fatigue, son opération du côlon sous anesthésie générale en juillet 2021, sont autant d’alertes qui suscitent à chaque fois de nouvelles inquiétudes. Depuis son apparition en fauteuil roulant mai 2022 à cause de ses douleurs au genou, les rumeurs sont devenues persistantes.
Les rumeurs deviennent plus sérieuses après que François renonce à prononcer un discours ou qu’il annule un voyage, comme celui prévu au Liban en juin 2022 ou à Dubaï pour la Cop28, en décembre 2023. C’est d’ailleurs depuis cette année-là, et son opération de l’abdomen au mois de juin, qu’au dire des observateurs nous sommes entrés dans la dernière étape de son pontificat.
Et cette fois, en ce mois de février 2025, les communiqués du Vatican sur la santé du pape semblent indiquer que la situation est réellement complexe.
Le pape François, âgé de 88 ans, est hospitalisé à l'hôpital Gemelli depuis le 14 février dernier en raison d'une pneumonie bilatérale.
Depuis l’hospitalisation du pape François le vendredi 14 février les spéculations reprennent sur une éventuelle démission du chef de l’Église catholique. Celui-ci a d'ailleurs déjà écrit sa lettre de renonciation. C'était en 2013, l'année de son élection.
« Le pape n’est pas hors de danger », ont averti ses médecins lors d’une conférence de presse vendredi 21 février 2025 en fin d’après-midi à la polyclinique Gemelli de Rome. Le pape François, hospitalisé le 14 février dernier en raison d’une infection respiratoire, aura une longue période de convalescence, ont-ils prévenu.
Une semaine après l’hospitalisation du pape, ses médecins ont pris le temps d’expliquer aux nombreux journalistes venus au Gemelli l’état de santé du pape argentin. Âgé de 88 ans, le chef de l’Église catholique souffre d’une pneumonie qui touche ses deux poumons. « Le pape sait qu’il est en danger », ont-ils admis durant la conférence.
« Est-il hors de danger ? Non, il n’est pas hors de danger. Mais si vous nous demandez : ‘Est-il en danger de mort ?’ La réponse est ‘Non’ », a assuré le professeur Sergio Alfieri, chirurgien du pape au Gemelli. Durant près de 45 minutes lui et Luigi Carbone, médecin référent du pape au Vatican, ont répondu aux questions des médias.
Léon Kersivil
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