Un vent de contestation a soufflé ce mercredi 19 février 2025 devant la Villa d’Accueil, où siègent les neuf conseillers présidentiels. Plusieurs dizaines de citoyens, visiblement excédés par « la faim » et « l’insécurité », se sont massés devant l’entrée principale, empêchant ainsi l’accès à certains véhicules officiels.
Dès 10 heures de la matinée, une tension sourde régnait aux abords de cette résidence. La foule formait un barrage humain à l’entrée du bâtiment. Poings levés, visages tendus, ces manifestants réfractaires n’ont cessé de scander des slogans lourds de désespoir : « Nou grangou, nou grangou ! » (« Nous avons faim, nous avons faim ! »), « Nou vle sekirite, nou vle sekirite ! » (« Nous voulons de la sécurité, nous voulons de la sécurité ! »).
Des pancartes étaient brandies, des slogans lancés, une colère soudaine qui trouvait écho dans le tumulte ambiant d’une capitale à bout de souffle.
Certains de ces citoyens réfractaires sont des employés du Centre National des Équipements qui exigeaient le paiement de 7 mois d’arriérés de salaire.
Depuis plusieurs jours, Kenscoff subit la loi des gangs. Hier soir, la population de Nazon et Delmas 30 était sur le qui-vive. Une situation qui ne présage rien de bon. Un semblant de course folle vers le pire.
Plusieurs véhicules officiels tentèrent d’emprunter l’entrée principale, mais la détermination des protestataires ne laissa aucune issue. Coincés dans l’impasse, les chauffeurs durent faire marche arrière sous les huées et les invectives de protestaires en colère.
Par : Daniel Zéphyr
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