PubGazetteHaiti202005

Discours sur l'État de l'union: Joe Biden joue gros devant le congrès

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Joe Biden s'adresse aux représentants et sénateurs réunis en Congrès pour la deuxième fois de son mandat ce mardi. Il devra défendre son bilan tandis qu'il s'apprête à se lancer dans la course à sa réélection. Mais il aura fort à faire devant une assemblée où les républicains sont plus nombreux depuis les Midterms.

 

Joe Biden connaît l'exercice par cœur. Il y a assisté tant de fois depuis les travées du Capitole en tant que sénateur du Delaware, puis sur l'estrade, derrière l'épaule de Barack Obama, quand il était son vice-président. Mais l'auditeur est passé orateur. Ce mardi, Joe Biden prononcera le traditionnel discours présidentiel sur l'état de l'Union devant sénateurs et représentants des États-Unis réunis en Congrès, à Washington. C'est déjà le second pour Joe Biden, mais l'allocution du jour sera pourtant inédite à plus d'un titre.

 

En effet, il s'agit du premier discours sur l'État de l'Union depuis que le Congrès partage son leadership. Si les démocrates appuyant Joe Biden dominent toujours le Sénat, les républicains ont pris la majorité à la Chambre des Représentants dans la foulée des midterms.

 

De surcroît, l'impopulaire Joe Biden doit frapper les esprits et défendre son bilan pied à pied alors qu'il entendrait annoncer d'ici quelques jours sa campagne pour un second mandat à la Maison blanche.

 

Rendez-vous annuel, exigence constitutionnelle

Le "State of the Union Adress" n'a rien d'atypique. C'est au contraire un rendez-vous annuel, que la coutume fixe au mois de janvier... ou à la rigueur au mois de février. Ce n'est pas qu'une affaire de coutume: l'événement répond à un impératif avancé par la constitution elle-même. Son article II, section 3, clause 1 pose ainsi que "le président doit, de temps en temps, informer le Congrès de l’état de l’Union et lui soumettre pour considération les mesures qu’il juge nécessaires et opportunes".

 

Son objet est aussi simple qu'immuable. Dans ce régime sans Premier ministre, et où le président personnifie très largement l'exécutif, il s'agit pour ce dernier de prononcer son discours de politique générale, et surtout de promouvoir son action.

 

L'actualité internationale invitée à Washington

Ces deux plans devraient se confondre étroitement lors de cette édition dont on imagine qu'elle ménagera une grande place à l'évocation de la guerre en Ukraine et des dossiers internationaux.

 

Comme l'a noté ici PBS, Joe Biden ne manquera pas de vanter son leadership au sein de la communauté internationale dans le conflit ukrainien, et la fermeté de son attitude face à la Chine, dans la concurrence qui oppose les deux pays, mais aussi en écho à la destruction du ballon espion qui a défrayé la chronique américaine quelques jours en fin de semaine dernière.

 

L'économie comme terrain d'affrontement

 

Mais aux États-Unis, le nerf de la guerre est toujours économique. Aussi, Joe Biden devrait-il lui consacrer l'essentiel de son propos. Quelques jours avant de rendre son tablier de principal conseiller de la présidence en la matière, Brian Deese a dévoilé lundi la teneur du message présidentiel. Le chef de l'État compte selon lui inciter "les gens à l'optimisme". Et la conjoncture plaide pour lui.

 

Il peut d'abord se targuer d'une croissance solide (avec un taux de 3,2% au dernier trimestre 2022, au-dessus des prévisions). Il peut encore s'enorgueillir d'un taux de chômage ramené à 3,5% de la population active en décembre, le plus bas depuis 50 ans. Enfin, la création d'entreprises se porte bien et l'inflation - sévère dans un premier temps - est apparemment jugulée, ralentie à 5%.

 

Autant de réussites qui doivent lui permettre de mettre les républicains en difficulté. La question du bipartisme sera de toutes façons au cœur de l'allocution alors que la récente victoire des républicains à la Chambre des représentants laisse augurer de débats tortueux autour du "plafond de la dette" et d'une possible mise en défaut temporaire du pays. Un blocage traditionnel lors d'une telle cohabitation entre l'exécutif et tout ou partie du Congrès.

 

 

 

Avec BFMTV

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