PubGazetteHaiti202005

Trafic d’armes: le père Frantz Cole ne s’est pas présenté une troisième fois à la DCPJ malgré le moratoire public du parquet 

Le père Frantz Cole

Le Frantz Cole de l’Eglise épiscopale d’Haïti (EEH), une troisième fois, ne s’est pas présenté hier samedi à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) dans le cadre de la cargaison d’armes et de munitions découverte à la douane de Port-au-Prince, en juillet dernier. Confirmant la nouvelle, le commissaire Jacques Lafontant informe que des décisions seront annoncées dans les prochains jours sur cette affaire.


Définitivement, les invitations de la direction centrale de la police judiciaire ne font pas broncher le père Frantz Cole de l’église épiscopale d’Haïti. Le prélat entame un véritable bras de fer avec la justice. 

Le concerné avait été invité le 5 août dernier, puis le 12 août dernier pour être interrogé au sujet de l’affaire dans laquelle l’église épiscopale d’Haïti ne cesse de clamer son innocence.

« D’après ce que m’a dit son avocat, il a envoyé une correspondance pour dire qu’il n’est pas disponible », avait rapporté le chef du parquet au quotidien Le Nouvelliste.


Après avoir boudé les deux invitations, le parquet de Port-au-Prince par le biais du commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance a sommé le prélat de se présenter à la DCPJ  samedi.

« Le parquet accorde un moratoire public de quelques heures au père Frantz Cole pour se présenter à la DCPJ le samedi 13 août. Le cas échéant, il risque de perdre tels avantages que de droit », avait menacé le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince dans cette interview.

Sauf que, malgré ce moratoire public, le responsable de l’église épiscopale d’Haïti ne s’est pas présenté une troisième fois. « D’après ce que m’a dit la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), le père Frantz Cole ne s’est pas présenté », a indiqué le commissaire Jacques Lafontant dans une interview exclusive à la rédaction de Gazette Haiti News.

« Des décisions viendront »

Compte tenu de la situation, le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince Jacques Lafontant informe que des mesures seront prises dans les prochains jours. « La presse sera informée », a-t-il informé.


Une vingtaine d’armes automatiques, plus de 20 000 cartouches  et une centaine de chargeurs ont été découverts après une fouille effectuée par la douane de Port-au-Prince et le commissaire du gouvernement, près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, le jeudi 14 juillet 2022, dans des conteneurs suspects arrivés.
« Le container était destiné à l’église épiscopale d’Haïti. La personne qui était responsable de recevoir le container est Gina Rolls. C’est elle, normalement, selon le manifeste, qui représente l’église épiscopale d’Haïti. Elle a déjà l’habitude de dédouaner pour l’église épiscopale », avait détaillé Jacques Lafontant, peu après la fouille.


Quelques jours plus tard, la Police Nationale d’Haïti sur ordre du commissaire du gouvernement près du tribunal de première instance de Port-au-Prince Jacques Lafonfant a procédé à l’arrestation de la « broker » Gina Rolls.

Elle reste la seule personne impliquée dans cette affaire à être en garde à vue, selon les dernières nouvelles.


A travers une note de presse publiée jeudi 14 juillet 2022, l’Église Épiscopale d'Haïti avait dénoncé les rumeurs l'associant à l'importation illégale d'armes et de munitions à travers la douane de Port-au-Prince. 

Elle a précisé qu'elle n'avait aucune commande de containers, n'avait entrepris aucune démarche de dédouanement de containers à la douane de Port-au-Prince et n'attend l'arrivage d'aucun produit en provenance de l'étranger pour aucune de ses institutions diocésaines.

 

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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