PubGazetteHaiti202005

Violences des gangs armés: le coup de gueule du DG ai de la PNH, Léon Charles, invitant la société à se révolter

Le Directeur général a.i de l'institution policière, Léon Charles

La porte-parole de la PNH fait état d'un policier tué, 3 autres portés disparus, un autre blessé suite à des attaques des bandits armés le week-end écoulé sur plusieurs sous-commissariats de police et des points fixes. Parallèlement, le directeur général a.i de l'institution policière, Léon Charles, présent à la conférence de presse ce jeudi, questionne la prolifération des gangs et son acceptation par la société haïtienne. Le chef de la PNH invite la société à se revolter contre le niveau de la violence sur le territoire. Léon Charles informe par ailleurs que les axes Martissant sont rouverts à la circulation. 


Après l'explosion de la violence des gangs armés à Port-au-Prince le week-end dernier, l'institution policière à travers son directeur général a.i Léon Charles et sa porte-parole, rencontre la presse pour informer sur les récents évènements. Sur la situation préoccupante à la sortie sud de la capitale, Léon Charles confirme avoir pris le contrôle afin de rétablir la circulation. 

Le patron de la PNH explique qu'à partir de 4e, 5e Avenu Bolosse à Martissant jusqu'à Fontamara, des unités spécialisées patrouillent dans ces axes pour la reprise de la circulation. Des blindés sont sur place pour empêcher le deploiement des gangs armés sur la route. L'axe Portail Léogane/Première avenue est sécurisé par la police administrative, informe M. Charles. 


Si l'on en croit le chef de la police, ce qui se passe à Martissant est la conséquence d'un conflit terrien à Laboule 12 provoquant cet affrontement entre gangs armés pour le contrôle du territoire. « La police a pris du temps pour étudier la situation et monter une opération afin de rouvrir la route à la circulation », assure-t-il plus loin. 

À propos du phénomène de banditisme, de l'insécurité généralisée, le chef de la Police laisse entendre que « la force de police a besoin d'un environnement sécuritaire pour donner la sécurité ».

« La société doit se revolter contre le niveau de la violence qui s'est enregistré sur le territoire. Autour de la zone métropolitaine, il y a plus de 22 gangs armés qui rançonent, tuent ... Des gangs qui attaquent les anternes de police et des sous-comissariats. Je ne vois pas la revolte dans la société », constate le numéro un de la PNH. 


« Les gangs viennent en notre sein. La PNH ne peut pas faire face à la situation toute seule. Elle a été prise pour cible. Nous allons donner une réponse à ces actes. Le défi à relever est de se mettre ensemble en tant que société pour poser le problème de la prolifération des gangs armés », continue d'appeler le plus haut gradé de la PNH. Léon Charles critique « une culture d'acceptation des gangs au sein de la société haïtienne où les bandits sont très solicités pour sécuriser des business ». 

« Les gangs armés, ils viennent d'où? Ils sont financés par qui? Pourquoi ils sont si violents par rapport aux policiers? », s'interroge Léon Charles.


Léon Charles fait remarquer plus loin que la question de sécurité ne revient pas seulement à l'institution policière. « Donner la sécurité coûte cher. Aller voir le prix de l'insécurité. Cela requiert patience et la participation de tout le monde », appelle le DG a.i Léon Charles avant de rappeler que la police ne bluffe pas. 


« On peut se tromper sur une cible. On fait des réadaptations. On mesure les menaces. Notre mission consiste de protéger et de servir. On a une seule force de police qui travaille dans des situations difficiles avec peu d'équipements », signale Léon Charles, invitant l'Etat à assumer ses responsabiliter pour faciliter le travail des agents de police. 

 

 

 

 

 

Par: Michelson Césaire

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