PubGazetteHaiti202005

Le nouveau Secrétaire général de l'OEA envisage des négociations y compris avec les gangs pour résoudre la crise haïtienne

Albert Ramdin, sec gén de l'OEA

Le dossier d'Haïti a été fois agité ce lundi par le nouveau secrétaire général de l'OEA. Dans une publication sur le site de The Dialogue ce lundi 9 juin 2025, les crises politique et humanitaire en Haïti ont été débattues. Le nouveau Secrétaire général de l'Organisation des États américains Albert Ramdin dans un entretien accordé à Jack Quinn du Conseil pour l'Amérique Latine de l'organisation continentale a déclaré ce lundi que des discussions étaient nécessaires « avec la totalité ou la plupart des parties prenantes », et il n'a pas exclu un dialogue avec les gangs qui contrôlent la quasi-totalité de la capitale du pays.

« Nous devons examiner si, d'une manière différente, nous pouvons gérer le contexte sécuritaire », a déclaré mardi Albert Ramdin, qui a pris ses fonctions de Secrétaire général le 30 mai. « L'une des solutions est, bien sûr, la force et la lutte contre les gangs et leurs activités illégales, mais l'autre consiste à tenter de pénétrer les gangs et leurs dirigeants », éventuellement par procuration, peut-on lire sur le site. 

« Nous devons trouver un moyen de ramener les gangs à la normale », a-t-il déclaré.  « J'essaie de ne pas aller trop loin ; il est important que vous écoutiez d'abord les États membres », a-t-il ajouté.

Ramdin a indiqué que les premières discussions sur l'élaboration d'une nouvelle feuille de route politique pour Haïti se dérouleront probablement en marge de l'Assemblée générale de l'OEA, prévue du 25 au 27 juin à Antigua-et-Barbuda. Il a exprimé l'espoir que les parties prenantes haïtiennes accepteront d'organiser un référendum constitutionnel et de maintenir le projet d'élections nationales prévu pour le 15 novembre. Tout cela repose sur la sécurité, que Ramdin a qualifiée de « haute priorité ». Il a souligné que le mandat du conseil présidentiel de transition d'Haïti expire en février prochain.

« En fin de compte, l'idée est que nous contribuions à la coordination de la mise en œuvre de cette feuille de route », a déclaré Ramdin.

Une aide humanitaire significative en Haïti « ne peut être apportée maintenant simplement parce que les gangs contrôlent les ports », a-t-il ajouté. Les Nations Unies estiment que les gangs contrôlent jusqu'à 90 % de la capitale haïtienne, Port-au-Prince.

 « Personnellement, je pense que si nous ne réussissons pas en Haïti, nous manquerons notre objectif de démocratie, de paix et de prospérité », a déclaré Ramdin à Jack Quinn. 

Les déclarations du nouveau secrétaire général de l'OEA Albert Ramdin relatives à de possibles négociations avec les gangs constituent un tournant. Les USA, on s'en souvient, ont récemment qualifié d'organisations terroristes étrangères, la coalition criminelle Viv Ansanm et Gran Grif ". 

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Par Gazette Haïti News avec The Dialogue

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