
Le maire de Dajabón, Santiago Riverón, a donné aux Haïtiens sans papiers qui vivent dans des logements loués un délai de cinq jours, à partir de ce jeudi 15 mai 2025, pour quitter leur domicile le plus tôt possible.
« Nous allons les faire sortir comme ils le souhaitent, par des moyens honnêtes ou illicites », a déclaré Riverón, a rapporté Listin Diario, dans un article publié ce vendredi 16 mai 2025.
Le maire a souligné que les opérations étaient auparavant limitées aux parcs, aux cimetières et aux marchés; Mais maintenant ils visitent les secteurs de la municipalité parce que les Haïtiens vivent dans le désordre, selon le journal dominicain.
« Si, dans les cinq jours, tous les Haïtiens vivant illégalement sur notre territoire ne partent pas volontairement, nous les expulserons comme ils le souhaitent. Espérons qu'ils entreront dans la clandestinité. Nous les expulserons », a déclaré le maire.
Riverón a déclaré qu'ils enverraient des agents de la Direction générale des migrations ( DGM ) et de l' armée de la République dominicaine ( ERD ) dans la municipalité pour expulser les Haïtiens sans papiers une fois le délai de cinq jours expiré. S'ils n'ont pas le soutien des autorités, a-t-il dit, ils feront appel à des agents de la police municipale.
Le 15 de ce mois, Riverón, le maire de la province, a surpris plusieurs mineurs haïtiens et un adulte dormant dans le parc Juan Luis Franco Bidó de la municipalité.
Intervenant lundi dernier sur radio Vision 2000, l’ancien ministre des Affaires étrangères Bocchit Edmond a suggéré le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) de convoquer un forum de haut niveau visant à refonder la politique étrangère d’Haïti envers son voisin immédiat. L’ancien chef de la diplomatie haïtienne invite le CPT à mobiliser l’expertise des anciens chefs d’État haïtiens disponibles, dans le cadre d’un forum stratégique consacré à la redéfinition des rapports avec la République dominicaine.
Selon lui, cette démarche vise à « recueillir les recommandations de ceux qui ont une expérience dans la gestion diplomatique des deux pays. Bocchit Edmond recommande également au CPT de relancer les mécanismes institutionnels de dialogue, notamment à travers la réactivation des Secrétariats techniques et exécutifs de la Commission mixte bilatérale. »
Il faut dire que, seulement pour le mois d’avril 2025, les autorités dominicaines ont expulsé plus de 23 mille migrants dans les différents points frontaliers dans des conditions inhumaines dans le cadre du processus de déportation massive engagé, selon des chiffres avancés ce mercredi dernier par le groupe d’Appui aux rapatriés et réfugiés.
Crédit photo: @RadioCanadaIndo
Par : Léon Kersivil
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