Alors que la situation des ressortissants haïtiens en République dominicaine continue de susciter de vives inquiétudes, le Ministre haïtien des Affaires Étrangères, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, a convoqué ce vendredi 25 avril 2025 l’Ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, Faruk Miguel Castillo, pour une réunion à la Chancellerie, selon un communiqué de presse.
Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par la multiplication de menaces et d’arrestations arbitraires visant les Haïtiens vivant sur le territoire voisin. Le chancelier Jean-Baptiste a transmis à l’ambassadeur dominicain les préoccupations du Conseil Présidentiel de Transition et du Gouvernement haïtien face à l’attitude jugée passive des autorités dominicaines, qui, selon lui, ferment les yeux sur les abus dont sont quotidiennement victimes les migrants haïtiens.
Reconnaissant le droit souverain de la République dominicaine de gérer sa politique migratoire, le ministre haïtien a toutefois exigé que soient respectés les droits humains de ses compatriotes, notamment dans le cadre des opérations de rapatriement. Il a rappelé que ces actions doivent se faire conformément aux engagements bilatéraux, notamment au Protocole de rapatriement de 1999, qui lie les deux États.
Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste a également réaffirmé la volonté du Gouvernement haïtien de bâtir avec la République dominicaine une relation fondée sur le respect mutuel, la coexistence pacifique et la coopération régionale.
En retour, selon le communiqué de presse, l’ambassadeur dominicain s’est engagé à transmettre au Gouvernement de son pays les préoccupations exprimées par la Partie haïtienne.
La chancellerie a annoncé, par ailleurs, le lancement d’un programme de rapatriement volontaire. Un groupe de 732 ressortissants haïtiens se trouvant en situation migratoire irrégulière sont déjà rentrés dans le pays.
Le Ministère des Affaires Étrangères a réitéré sa volonté de continuer à accompagner les Haïtiens concernés par cette crise, soulignant qu’il s’agit d’une priorité dans la conjoncture actuelle.
Par: Daniel Zéphyr
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