Port-au-prince et ses environs se sont réveillés réveillés ce jeudi 8 février 2024 dans un calme apparent et fragile. Les portes des écoles sont restées fermées. Les activités commerciales sont au point mort. Même le secteur informel en pâtit. La circulation fonctionne au ralenti. Dans certains foyers de tensions, des barricades et pneus enflammés sont érigés sur la chaussée.
Ariel Henry n’a pas bougé d’une pouce: il affirme vouloir rester au pouvoir jusqu’à la tenue des prochaines joutes électorales pour le remettre à un président élu dans son adresse à la nation hier soir, l’opposition n’ayant pas réussi à le forcer à remettre sa démission.
À Port-au-Prince, les écoles n’ont pas ouvert leurs portes à cause de la peur engendrée par les mobilisations enregistrées ces derniers jour. Par prudence, les gens sont restés cloitrés chez eux toute la journée. Ils sont très peu, les gens remarqués dans les rues.
Dans la commune de Delmas, le petit commerce pâtit des mouvements de protestation. La circulation est presque inexistante. La majorité des grandes entreprises sur l’autoroute de Delmas ont gardé leurs portes fermées. C’est le cas de certaines succursales de banques commerciales. Les institutions publiques sont fermées. Une présence policière très significative est observée.
Sur la chaussée, des tessons de bouteille et détritus jonchent les rues . Sur l’autoroute, les barricades sont composées de troncs d’arbre, de carcasses de véhicules, de câbles de compagnies de télécommunication, pneus enflammés, etc.
Des villes de province comme Gonaïves sont toujours sous tension. Dans la cité de l’indépendance, des citoyens ont manifesté pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry.
Hier soir, le Premier ministre Ariel Henry a affirmé qu’ « une transition ne peut pas déboucher sur une autre ». Par conséquent, il restera au pouvoir jusqu’à la tenue des prochaines élections. Il n’a pas évoqué les prérogatives légales lui permettant de rester en poste. Même l’accord du 21 décembre n’a pas été cité dans son discours. Toutefois, il appelle au calme, souhaitant la reprise des activités.
Les principaux leaders de l'opposition Guy Philippe, Jean Charles Moïse et Claude Joseph ont appelé ce jeudi à la poursuite de la mobilisation jusqu'au départ du premier ministre Ariel Henry. Dénonçant l'assassinat des agents de la BSAP, l'ancien rebelle demande à la population de prendre le contrôle de certains eapaces dans le pays et "neutraliser " les autorités en place ainsi que leurs supporteurs.
Par: Daniel Zéphyr
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