Au moins 5 agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) ont été tués et 3 autres arrêtés lors d’un affrontement avec des agents de la Police Nationale d’Haïti ce mercredi 7 février 2024 à Petion-ville à hauteur de Laboule 10.
On en sait plus sur ce qui s’est passé ce matin dans la commune de Pétion-Ville plus précisément à Laboule 10. Une source proche du Syndicat National des Policiers d’Haïti (SYNAPOHA) contactée par la rédaction a apporté des explications sur l’événement.
Selon cette source du SYNAPOHA qui reqiert l'anonymat, les agents de la police à Pétion-Ville ont été informés que des agents de la BSAP partaient de Kenscoff pour rentrer à Delmas, en passant par la commune de Pétion-Ville. Un plan aurait été mis en place par la police à Pétion-Ville pour contrer ces derniers.
Ayant croisé le véhicule de la Police, les agents de la BSAP ont décidé de continuer leur chemin malgré l’ordre qui leur a été intimé par la police de s’arrêter. Selon notre source, un autre véhicule s’est mis au travers de la route bloquant ainsi le véhicule de la BSAP. Des échanges auraient été déclenchés et les agents de la BSAP ont été abattus par la poutrouille policière.
De cet affrontement, 5 agents de la BSAP ont été tués et 3 autres arrêtés, selon la source qui précise que le véhicule qui transportait ces derniers a été conduit au Commissariat de Pétion-Ville.
Une « vengeance »
Contacté par la rédaction, le porte-parole de la structure politique « Réveil National » Fedner Cérisier a critiqué vertement cet acte qu’il qualifie d’ « assassinat ».
« C’est une réponse de la Police Nationale d’Haïti. Il s’agit d’une vengeance », croit-il. Le politologue indique que des agents de l’UDMO ont été repoussés par des agents de la BSAP à Mirebalais hier soir et c’est ce qui, selon lui, aurait motivé l’ « assassinat » des agents de la BSAP.
Pour Fedner Cerisier, les policiers sont jaloux de l’accueil et de l’acclamation reçus par les agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées dans les différentes régions du pays.
« Tentative d’assassinat contre Guy Philippe »
De plus, d’après le politologue, les agents de l’UDMO avaient aussi l’intention d’assassiner l’ancien chef rebelle Guy Philippe. Il affirme que ces derniers pensaient que l’ex commissaire de police était à l’intérieur du véhicule qui transportait les agents de la BSAP.
Fedner Cerisier qui dénonce la Police Nationale d’Haïti d'avoir accepté, dit-il, de faire le « sale boulot » du Premier ministre Ariel Henry, rappelle aux agents de l'ordre que le premier ministre « ne sera plus au pouvoir tôt ou tard. »
Guy Philippe ou encore Jeantel Joseph n’a pas encore réagi sur la mort de ces 5 agents de la brigade de surveillance des aires protégées, corps armé qui s’est mis au service de la « révolution » de l’ex sénateur élu de la Grand Anse.
Il convient de préciser que le gouvernement dans un communiqué avait clairement demandé aux agents de la BSAP de se rapporter au bureau du ministère de l’environnement le plus proche et déposer les armes.
Hier mardi, le parquet de Port-au-Prince a menacé d’arrêter tout citoyen armé lors des manifestations antigouvernementales. Le Parquet de Port-au-Prince a précisé qu' « il est interdit de porter des armes à feu ou toute autre arme pouvant mettre en danger la vie des citoyens en danger. »
« Il en est de même pour celles et ceux qui optent pour la violence en s'attaquant délibérément aux vies et aux biens », a ajouté le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince Edler Guillaume dans ce communiqué.
Par: Daniel Zéphyr
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