Intervenant ce mardi 12 septembre 2023 à l’émission Le Rendez-vous avec Volcy Assad, un porte-parole de l’accord du 30 août communément appelé « accord de Montana » Jacques Ted Saint-Dic a informé du report de la rencontre entre le pouvoir et l’opposition. Il révèle que la nonciature n’a pas voulu céder son local pour cette rencontre.
Alors que les yeux étaient rivés sur la nonciature apostolique pour la reprise des négociations entre le pouvoir et l’opposition, Montana annonce que la rencontre a été reportée.
« le gouvernement avait la responsabilité de contacter la nonciature apostolique afin de trouver l’espace pour la rencontre, celle-ci en a refusé », a lâché Ted Saint-Dic à l’émission Le Rendez-vous avec Volcy Assad. Le porte-parole de l’accord de Montana s’est gardé de donner de détails autour de ce refus.
Aucune date n’est encore prévue pour la tenue de cette rencontre entre Ariel Henry, les signataires de l’accord du 21 décembre et aussi ceux de la déclaration de Kingston. Toutefois, du côté de Montana, les responsables sont prêts à rencontrer Ariel Henry n’importe où histoire de mettre fin à cette crise qui gangrène le pays depuis bien trop longtemps.
De la nouvelle force d’opposition qui est formée, seules EDE et Montana affichent une position radicale face au pouvoir. Ces deux entités se veulent claire: le premier ministre Ariel Henry doit démissionner pour faciliter une issue heureuse à la crise. D'aucuns se demandent si elles ont les moyens politiques pour parvenir à cette fin.
Ted Saint-Dic ne veut pas utiliser les mêmes pratiques traditionnelles pour parvenir au départ de Ariel Henry. Le porte-parole de l’accord de Montana met le premier ministre Ariel Henry à en défi de réaliser des élections . « S’il le pouvait, il les l’aurait déjà organisées », croit Saint-Dic.
Montana croit qu’il est essentiel de rencontrer et discuter avec le chef du gouvernement et les signataires de l’accord du 21 décembre sur les modalités du départ et du remplacement de Ariel Henry. Selon Saint-Dic, les rencontres entre le pouvoir et l’opposition ne doivent avoir que cet agenda.
Mais, dans l’opposition, la démission de Ariel Henry ne fait pas unanimité. Fanmi Lavalas ne parle pas ce langage, plaidant plutôt en faveur d’un consensus entre les acteurs. La Force Louverturienne Réformiste ne prêche pas aussi pour la démission de Ariel Henry mais souhaite que tout soit sur la table.
« Nous négocions le rétablissement du pouvoir exécutif. Si le Premier ministre ne veut faire aucune concession, à ce moment-là nous constaterons qu’il ne fait pas partie de la solution, son départ sera considéré comme la seule solution », a indiqué Emmanuel Ménard dans une entrevue au Nouvelliste.
Ted Saint-Dic, malgré cela, ne veut pas entendre parler de divergences entre les signataires de la déclaration de Kingston représentant l’opposition actuelle. « L’idée que Ariel Henry ne fait pas partie de la crise est une idée partagée globalement au sein du groupe (signataires de la déclaration de Kingston) », soutient-il, minimisant les déclarations de Fanmi Lavalas ou encore de Emmanuel Ménard. D'ailleurs, selon lui, aucun parti politique n'a intérèt à cohabiter avec Ariel Henry. Si un groupe s'avise à prendre cette voie, il paiera cher les conséquences, averti-t-il.
Avec le report de cette rencontre, l’espoir d’un accord entre les deux blocs s’assombrit de plus en plus. Qui pis est, le premier ministre Ariel Henry va laisser le pays pour plus de 11 jours à l’extérieur, selon les informations de Ted Saint-Dic. La solution à la crise politique ne semble pas être pour demain.
Par: Daniel Zéphyr
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