PubGazetteHaiti202005

« Départ ordonné »: quatre des cinq signataires de la déclaration conjointe du 26 avril 2021 clarifient et refusent tout dialogue ou cohabitation avec Jovenel moise

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 Quatre des cinq structures politiques de la déclaration conjointe du 26 avril 2021, apportent des éclaircissement sur leur position de « départ ordonné » du président Jovenel Moïse du pouvoir qui avait suscité des remous au sein de l’opposition. Il s’agit de: Operasyon Tèt Ansanm, Mouvement pour la Transformation et Valorisation d’Haïti (MTVAyiti), les Forces Nationales pour la Démocratie (FND) et le parti Entente qui veulent « une transition de rupture, satisfaire les revendications populaires, réclament justice pour les victimes des massacres et la réalisation du procès petrocaribe après le départ du chef de l'État. »

 Les signataires de cette note, en l’occurrence, Schultz Simpssie Cazir, sénateur Steven Irvenson Benoit, l'ancien député Antoine Rodon Bien-Aimé, et le député Abel Descolines,  exhortent « le chef de l'État à laisser le pouvoir en vue d'éviter une catastrophe dans le pays ».

« Ces derniers temps la situation du pays se dégrade de plus en plus. On vit chaque jour qui passe un ensemble d'événements qui révoltent la conscience nationale »,  déclarent ces structures dénonçant « le pouvoir PHTK qui continue d'appliquer une politique fondée sur : la corruption et la violence systématique contre le peuple (crimes financiers, gaspillage de fonds du trésor public, massacres avec la complicité de l'État, assassinats dans tout le pays, vols, viols sur mineurs, jeunes et adultes), et même des personne handicapées ».


Selon ce regroupement, « le pouvoir du président defacto de Jovenel Moïse emploie tous les moyens possibles pour réaliser le référendum criminel et des élections manipulées afin de renforcer la dictature et d'enfoncer en peu plus le pays dans la crise ».


Face à tous ces constats, « Operasyon Tèt Ansanm, Mouvement pour la Transformation et Valorisation d’Haïti (MTVAyiti), les Forces Nationales pour la Démocratie (FND) et le parti Entente comprennent la nécessité historique d'apporter une réponse organisée (à la crise haïtienne) à travers la construction de la lutte pour la libération ». 

Les signataires de la déclaration du 26 avril 2021 constatent que « depuis plus de deux ans le peuple haïtien dans sa majorité demande à Jovenel Moïse de laisser le pouvoir mais ce dernier fait la sourde oreille ».  Pour  ces partis, le mandat de Jovenel a pris fin depuis le 7 février 2021, mais il a (décidé) de faire un coup d'État sur la constitution afin de garder le pouvoir par la force en s'alliant aux gangs qui piétinent tous les droits fondamentaux du peuple haïtien ». 

Ces structures croient que Jovenel Moïse n’aura pas le choix que de plier bagage « car  le peuple souverain qui avait fait 1804 ne renoncera pas dans sa lutte pour libérer le pays des griffes du régime du PHTK-BANNANN ». 
Pour éviter une catastrophe, elles proposent « un départ ordonné » du président de la république qui se traduira par: 

   1. la façon dont les acteurs politiques haïtiens et les autres secteurs de la société civile peuvent planifier et se mettre d'accord sur la personnalité qui doit remplacer au plus vite Jovenel Moïse et le gouvernement defacto de Claude Joseph; 
    2. la garantie pour que les revendications   
sociales et populaires, comme le procès petrocaribe, le procès des massacres et tous les autre crimes commis sur la population, soient satisfaites après le départ de Jovenel Moïse;
      3. l’engagement pris par les responsables de ces partis de se lancer dans aucun dialogue ni cohabitation avec le chef de l’Etat: « Nous, ces entités, les signataires de la déclaration du 26 avril 2021, n'allons ni dialoguer ni cohabiter avec l'ancien président Jovenel Moïse ». 


« La démarche du départ ordonné vise à empêcher tout référendum fabriqué en dehors de la constitution, des élections manipulées et trouver, enfin, un soulagement aux souffrances du peuple haïtien », conclut la note qui porte la signature de l'ex sénateur Steeven Benoît, l'ancien député Antoine Rondon Bien-Aimé, l'ex député Abel Descoline et Schultz Simppsie Cazir. 

A noter que le document n’a pas été signé par le parti « En Avant » de l’ancien député Jerry Tardieu.


Parallèlement, du coté du pouvoir, le départ du chef de l'État, Jovenel Moïse, n'est pas envisageable, avait fait savoir le premier ministre a.i Claude Joseph lors d'une conférence de presse. Le président de la république pour sa part ne cesse de soutenir à sa chaque prise de parole que son mandat prendra fin  le 7 février 2022. Il appelle ses adversaires, qui ne jurent que par son départ, au dialogue.

 

 

 

 

 

Par: Gazette Haïti

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