À l'occasion du deuxième anniversaire de de la structure politique NOULHA, le samedi 1er mai 2021, son secrétaire général, Louis Gérald Gilles, a rejeté le projet référendum de Jovenel Moïse, qu'il qualifie de «référendum chanpwèl». L'ancien sénateur, Gérald Gilles, rappelle au président que son mandat a pris fin depuis le 7 février 2021, et qu'il doit partir, comme le veut la population. Cependant, il assume la position de son parti et d’autres structures qui se disent prêtes à dialoguer avec Jovenel Moïse, à l’aide d’une méditation, pour planifier un « départ ordonné » de ce dernier.
Lors d'une conférence débat sur l'histoire des référendums en Haïti, à l'occasion de l'anniversaire de NOULHA, le professeur d'histoire, Victor Benoit s’est prononcé contre le projet de nouvelle constitution de Jovenel Moïse. « Le pays a connu dix référendums de 1918 à 1987. Un seul a été réussi, celui donnant naissance à la constitution de 1987. Celui que Roger Lafontan, ministre de l'intérieur (Duvaliérisme) a organisé était faux.
Le peuple haïtien doit s’ouvrir les yeux pour savoir, qu'à chaque fois, un chef d'État veut renforcer son pouvoir, il passe par le référendum. Ces référendums n'ont jamais rien apporté pour le pays », a déclaré l'ancien professeur d'histoire.
Il affirme que « le projet de référendum du 27 juin 2021, est un projet dictatorial. »
« Le peuple doit le combattre », soutient-il.
« Les référendums taillés sur mesure ont toujours été l'apanage des assoiffés de pouvoir, des assassins de l'espoir et des tenants de ce système apatride et prédateur qui nous tient à la gorge depuis deux siècles », a indiqué le leader de NOULAH tout en remerciant le professeur Benoit pour son intervention.
« Pise gaye pa kimen »
Nous vous rappelons que « face à ce système prédateur, face aux quantités d'argent qui se trouvent entre les mains de l'ennemi du peuple, face au climat de terreur, le seul moyen pour arriver à gagner cette bataille, c'est de nous organiser. Organisons nous avec ce mot d'ordre « pise gaye pa kimen ».
« C'est dans l'unité que nous devons nous organiser aves les compatriotes qui croient dans (notre devise) l'Union fait la force », croit le docteur Gérald Gilles.
« Nous assumons totalement la déclaration conjointe des 5 structures unitaires sur la crise politique. Personne n'a aucune hégémonie dans cette lutte sans merci que nous menons contre ce pouvoir. Personne n'a le monopole de la stratégie pour terrasser ce pouvoir dictatorial. Nous au sein de NOULHA, nous n'accepterons pas le tiraillement entre les secteurs. Ce comportement est en faveur de ce pouvoir, qui plonge le pays dans le chaos », a déploré le secrétaire général, lors de son discours.
La coordination Nationale de la Nouvelle Orientation Unifiée Pour libérer Haïti (NOULHA), rappelle au président Jovenel Moïse que son mandat est terminé depuis le 7 février 2021. C'est l'heure de reconnaître que « le pays en a assez des incompétents et de la mauvaise gouvernance. » Elle a profité de l’occasion pour « exiger la libération des prisonniers politiques, comme Arnel Belizaire, Killik, Babas, Gary Philémon et autres, ainsi que le militant LAVALAS, Germain Jean Baptiste qui a été arrêté à son retour d'une manifestation. »
« Arnel Belizaire a été incarcéré pour sa bataille contre une cargaison d'armes qui rentrait au pays. Il l'a dénoncé, on l’a arrêté », a dénoncé le docteur Gérald Gilles.
Par gazette Haïti
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