
Un Conseil des ministres présidé par le coordonnateur du CPT, Fritz Alphonse Jean, s’est tenu ce lundi 14 avril 2025 à la Villa d’Accueil. Plusieurs sujets liés au bien-être et à la sécurité de la population étaient à l’ordre du jour, informe la présidence dans un communiqué.
Réuni en séance ordinaire ce lundi, le conseil des ministres a adopté un budget d’investissement exceptionnel qualifié de « budget de guerre » qui vise à s’atteler à la crise multidimensionnelle qui bouleverse le pays.
Chiffré à 323 milliards de gourdes le budget rectificatif 2024-2025 a été adopté au cours de ce Conseil des ministres dont la priorité est accordée à l’urgence sécuritaire et sociale.
Selon le communiqué de la présidence, 36 milliards de gourdes sont alloués aux projets de d’investissement pour répondre aux priorités du pays, en proie à des menaces des gangs armés.
37% de ce montant seront destinés au renforcement des forces de sécurité nationale, la PNH et les FAD’H; services de renseignement et équipements spécialisés de restaurer la sécurité et combattre les bandes criminelles qui ne cessent de semer la terreur dans le pays, notamment dans la capitale.
Des projets d’aménagement et de sécurité de la bande frontalière pour assurer le contrôle territorial et de gestion ordonnée des flux migratoires seront financés à 17,24% de ce montant, alors que 16,43% seront disponibles pour les programmes sociaux prioritaires notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’assistance humanitaire et du soutien aux populations vulnérables, poursuit le communiqué.
Décrié par divers secteurs et personnalités du pays, le conseil présidentiel de transition souligne que ce budget traduit la volonté ferme de l’État d’agir de manière décisive sur les fronts sécuritaire, humanitaire et institutionnel.
Il marque également une étape importante dans la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de la transition, notamment le rétablissement da la sécurité, la relance des services publics et la préparation du processus électoral.
Avant même sa prise de fonction comme président du conseil présidentiel, Fritz Alphonse Jean n’a cessé de prôner l’adoption d’un « budget de guerre » consacré notamment à la question sécuritaire.
Entre l’adoption de ce budget et le temps imparti au CPT pour remplir sa mission, plus d’un se questionne sur la capacité réelle de cette équipe gouvernementale à rétablir la sécurité et organiser les élections pour doter le pays de dirigeants élus le 07 février 2026.
Par Léon Kersivil
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