
Une scène d’horreur s’est déroulée ce mardi 11 février au Centre d’Études Diplomatiques et Internationales (CEDI), où un étudiant en fin de cycle a été mortellement atteint par une balle perdue en pleine salle de classe. Il devait être gradué en juin prochain, selon les informations recueillies par la rédaction.
Encore un drame a cause de l’insécurité. En plein cœur d’un sanctuaire du savoir, là où l’on forge les esprits à la diplomatie, la brutalité du quotidien haïtien a frappé sans crier gare. La victime, connue sous le prénom de Marcenat par ses camarades, a succombé à ses blessures après avoir été atteinte d’une balle perdue en pleine matinée, aux alentours de 10 heures, selon une source digne de foi.
L’émotion est à son comble parmi les étudiants. Certains, sous le choc, ont aussitôt déserté les lieux, incapables de contenir leur effroi face à cette tragédie qui en dit long sur l’état de déliquescence sécuritaire du pays.
Ce nouvel épisode macabre illustre, une fois de plus, l’engrenage infernal de la violence qui gangrène Haïti. La population, livrée à elle-même, vit dans une insécurité chronique, tandis que les sphères politiques s’entre-déchirent dans des luttes stériles, et que les gangs armés étendent leur emprise sans entraves.
Selon plusieurs rapports des Nations unies, plus de 80 % de la région métropolitaine de Port-au-Prince est désormais sous le contrôle des bandes armées.
Par: Daniel Zéphyr
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