Les autorités américaines ont déporté mardi 04 décembre 2024 soixante-dix Haïtiens via l’aéroport international du Cap-Haitien. L’information a été confirmée par le maire de la ville, Yvrose Pierre, joint au téléphone par la rédaction de Gazette Haïti News.
Les services américains de l'immigration et des douanes ont pris cette décision, environ deux semaines après que la Fédéral Aviation Administration (FAA) des États-Unis avait autorisé les vols au-dessus des régions du nord du pays, y compris la ville de Cap-Haïtien.
Cette autorisation fait suite à l’interdiction des vols américains sur l’ensemble du territoire haïtien après que trois avions de ligne commerciaux ont été touchés par des tirs alors que des gangs armés intensifiaient leurs attaques dans la capitale haïtienne.
En dépit des violences aveugles des gangs armés qui ont poussé plus de 50 000 haïtiens à fuir leurs domiciles au cours de ces dernières semaines, les services américains de l'immigration et des douanes ont affrété mardi un vol pour renvoyer 70 Haïtiens dans le pays.
Renouvelant à maintes reprises sa détermination de supporter Haïti dans la quête d’un avenir meilleur, cette décision met en question également la volonté réelle de l’administration americaine pour aider Haïti face à la détérioration de la condition de vies de la population, commente le maire du Cap-Haïtien, Yvrose Pierre
« J’ignore les motifs de la déportation de ces migrants », a indiqué le maire de la deuxième ville du pays, Yvrose Pierre qui a toutefois indiqué que deux d’entre eux étaient condamnés à un USA.
La majorité d’entre eux ne sont pas originaires de la ville du Cap-Haitien. Mais ils sont obligés de rester dans la commune par peur de traverser certaines routes contrôlées par des bandits armés pour rejoindre leur localité d’origine, a souligné Mme Pierre.
Depuis ces derniers mois, le Nord subit une vague de déportations. En plus des États-Unis, la République dominicaine expulse également des milliers d’Haïtiens de l’autre côté de la frontière, dans le nord-est du pays.
La déportation de ces compatriotes arrive à un moment où des personnels des organisations internationales dont l’ONU quittent le pays à cause de la remontée des exactions des bandes criminelles notamment dans la région métropolitaine de Port au Prince.
Elle intervient également quelques semaines avant l’investiture du président élu Donald Trump, qui a promis des expulsions massives une fois qu'il revient à la blanche en janvier prochain.
Léon Kersivil
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