PubGazetteHaiti202005

Haïti/Politique :« Aucune idée n’est ignorée, mais toutes les idées ne sont pas de bonnes idées », répond Ned Price à Daniel Foote 

Ned Price, porte-parole du Département d'Etat

Suite à la lettre de démission très amère de Daniel Foote comme envoyé spécial en Haïti, critiquant le gouvernement des États-unis 
« d'ignorer et de rejeter » ses recommandations sur la politique à appliquer en Haïti, le porte-parole du département d'État, Ned Price affirme que « l'envoyé spécial Daniel Foote a déformé les circonstances menant à sa démission ».

« Il y a eu plusieurs conversations politiques de haut niveau sur Haïti, où toutes les propositions, y compris celles portées par l’envoyé spécial Foote, ont fait l’objet d’un examen complet dans le cadre d’un processus politique rigoureux et transparent », indique Ned Price suite aux propos de Daniel Foote, en faisant comprendre toutefois que « certaines des propositions ont été jugées préjudiciables à notre engagement envers la promotion de la démocratie en Haïti et ont été rejetées dans le cadre du processus de définition de la politique ». Selon le porte-parole, « les affirmations (de Daniel Foote), selon lesquelles ses propositions ont été ignorées sont tout simplement fausses », dément Ned Price.

« Aucune idée n’est ignorée, mais toutes les idées ne sont pas de bonnes idées », répond Ned Price à Daniel Foote, ajoutant qu'il « (ne va pas analyser le contenu de sa lettre de démission ».

Selon Ned Price, faisant référence à la situation d'Haïti, « c’est un moment difficile qui nécessite du leadership ». « Au lieu de participer à un processus politique axé sur des solutions, l’envoyé spécial Foote a à la fois démissionné et déformé les circonstances de sa démission », a regretté M. Price qui pense que Daniel Foote pourrait « profiter de nombreuses occasions pour faire part de ses préoccupations au sujet de la migration pendant son mandat, (mais) il a choisi de démissionner ».

A souligner que Daniel Foote a remis sa démission, ce 23 septembre 2021, en présentant plusieurs raisons ayant conduit à cette décision, dont « la décision inhumaine, contre-productive des États-unis d'expulser des milliers de réfugiés haïtiens vers Haïti, un pays pris otage par des groupes armés », à laquelle il dit ne pas vouloir participer. M. Foote a également critiqué les autorités américaines qui, écrit-il, ont préféré ignorer et rejeter ses recommandations et parfois les modifient pour projeter un récit différent du sien. Il a dénoncé le gouvernement de son pays qui soutient l'accord du premier ministre Ariel Henry dont « le gouvernement s'allie aux gangs ». 

 

 

 

Par Juhakenson Blaise

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