PubGazetteHaiti202005

« Les examens du 19 avril 2020 sont entachés d’irrégularités », selon le mouvement des infirmières victimes

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Le mouvement des infirmières victimes a critiqué avec véhémence ce jeudi 22 avril 2021 les pratiques du ministère de la santé publique et de la population tendant à rester muet sur leurs différentes revendications qui exigent une reconsidération pour les examens du 19 janvier 2020. De plus, le mouvement en a profité pour présenter des documents qui prouvent que le processus évaluatif  est entaché d’irrégularités épinglant de passage la direction de formation et de perfectionnement en sciences de la santé (DFPSS).

 

Décidément, le mouvement des infirmières victimes ne compte pas abandonner leur lutte visant à exiger une reconsidération sur les examens du 19 janvier 2020 qui, selon lui, sont entachés d’irrégularités graves. « Nous avons réalisé cet examen le jour du dimanche 19 janvier 2020. Cet examen était à notre portée. A la plus grande stupéfaction, plus de 90% de participants ont échoué », déclare la vice-présidente du mouvement Carole Bazin soulignant que juste après des infirmières ont adressé une lettre à l’endroit de la direction de formation et de perfectionnement en sciences de la santé du MSPP pour faire part de leurs contestations. D’après les réfractaires, le 27 avril 2020 le docteur Larsen (responsable de la direction) avait confié avoir reçu les contestations s’excusant auprès des institutions ayant reçu des résultats « entremêlés ».

 

« Des étudiants et étudiantes faisant partie d’une école infirmière ont vu leurs résultats publiés sous le nom d’une autre institution », dénonce Carole Bazin informant que le docteur Larsen a prétexté que cette irrégularité concerne les étudiants dont les écoles ne sont pas reconnues par le MSPP. De plus, il qualifie de recalés les étudiants réfractaires qui revendiquent ce qui leur est dû, selon Mme Bazin. « Après toutes les démarches que nous avons menées, le docteur Larsen avait sorti une note pour créer un comité de 7 membres devant vérifier si la procédure était bien respectée et si le processus n’était pas entaché d’irrégularités », affirme Carole Bazin révélant que le 7 mai ledit comité avait informé le docteur Larsen que le processus est bel et bien entaché d’irrégularités.

 

Selon les dires de la vice-présidente, conscient de la situation, le docteur Larsen avait demandé audit comité de se regrouper pour chercher les questions entachées d’irrégularités en vue de décider pour trouver une moyenne générale. Le 14 avril 2021, selon les réfractaires, le docteur Larsen a rejeté la thèse faisant croire que les examens étaient entachés d’irrégularités disant qu’il va considérer la moyenne 70 même si le comité avance des preuves. « L’erreur doit être bénéfique à l'accusé », s’insurge Carole Bazin dénonçant le désir du docteur Larsen de réaliser une correction au Prorata pour les réfractaires selon une intervention sur une station de radio. « Normalement, la moyenne devrait être réduite s’il s’agit d’une correction au Prorata », avance Carole Bazin stipulant qu’en cas de correction au prorata « ils seront tous victimes.

 

« Le mouvement suggère autre chose »

 

« Le docteur Larsen doit compiler et ajuster les notes dans l’idée de réparer les irrégularités qui rôdent autour des examens », déclare Carole Bazin précisant qu’ils ne veulent pas payer de l’incompétence de ces responsables. « Ils nous ont exigé de passer 4 ans d’études, d’effectuer des stages, remettre des mémoires, payer 2500 gourdes pour participer aux examens », énumère Mme Bazin exigeant que toutes questions révélant des erreurs doivent être éliminées et que la note doit être accordée au candidat. «  Nous n’allons jamais rentrer dans une logique de prorata », lance-t-elle.

Les réfractaires informent qu’ils ont adressés des correspondances à des autorités comme la ministre Marie Greta Roy Clément, le directeur général du ministère de la santé publique et de la population Lauré Adrien, le docteur Vladimir Larsen directeur de la direction de formation et de perfectionnement en sciences de la santé, l’office de protection du citoyen, le réseau des droits humains, le bureau de la première dame et la présidence. « Jusqu’à présent, silence de cimetière ! », déplore la vice-présidente Carole Bazin.   

 

 

 

 

Par : Daniel Zéphyr

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