PubGazetteHaiti202005

Le juge de la Cour de Cassation Yvickel Dabrézil a enfin recouvré sa liberté 

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En vertu de l'article 185 et suivant la Constitution stipulant que le juge de Cassation est passible seulement par devant la Haute Cour de justice, le juge instructeur Yvelt Petit-Blanc a ordonné la libération du juge de la Cour de Cassation, Yvickel Dabrezil. 

À l'issue d'une audience au Tribunal de Première instance de la Croix-des-Bouquets après des heures d'attente, Yvickel Dabrézil, a recouvré sa liberté. L'atmosphère a été calme mais le suspense augmentait avant que le juge instructeur décide d'ouvrir l'audience. 

Le juge instructeur Yvelt Petit-Blanc qui a entendu l'affaire, a ordonné la libération du juge de la Cour de Cassation, Yvickel Dabrezil, accusé d'avoir participé à une "tentative de coup d'État", selon le pouvoir.


Tout de suite après la lecture de l'ordonnance du juge instructeur sur la base de l'article 185 de la Constitution, le juge de la cour de cassation a été escorté par des agents de sécurité pour regagner sa résidence. 

« C'est le premier kidnapping qui n’exige  pas de rançon, balance l'air heureux l'avocat du juge Yvikel Dabrézil. « C'est une libération sans condition », indique Me Nelson Fleucourt. Il va rentrer chez lui », lâche l'avocat. Alors que la première ordonnance avait indiqué que le juge doit être placé en résidence surveillée.

Toutes les autres personnes appréhendées doivent rentrer chez elles », exige l'homme de loi qui plaide en particulier en faveur des policiers qui, dit Me Fleucourt, ont été désignés pour assurer la sécurité rapprochée du juge de la Cour de Cassation. 
Me Nelson Fleucourt dit rester debout jusqu'à ce que les autres détenus soient libérés. 


Présent au milieu de plusieurs associations de magistrat, le doyen du Tribunal de Première instance de Port-au-Prince se dit réjoui de la libération du magistrat Dabrézil. Me Bernard Saint-Vil, qui ne s'intéresse pas des détails, dit vouloir qu'on respecte les règles des procédures. 

« Le juge Dabrezil n'est pas justiciable des tribunaux de droit commun. Il est passible de la Haute Cour de justice, juridiction politique », a rappelé le doyen Bernard Saint-Vil, profitant de l’occasion pour saluer le juge instructeur qui, dit-il, s'est armé de courage pour ordonner sa libération. 


« On n'est pas obligé de rester croupir entre les quatre murs pour attendre l'aboutissement d'une enquête. C'est pourquoi le juge d'instruction a demandé au magistrat Dabrezil de rester à la disposition de la justice », soutient le doyen du TPI de Port-au-Prince.


« Nous sommes très satisfaits de cette décision. Le juge d'instruction ne fait qu'appliquer la loi »,  poursuit le magistrat Bernard Saint-Vil, qui regrette que la Haute cour de justice ne soit pas constituée pour statuer sur le sort du juge de la Cour de Cassation. 


Le doyen de la TPI de Port-au-Prince qui suit le cours de l'affaire, dit attendre la prochaine ordonnance qui fixera les autres étapes pour entendre le juge Dabrézil.

 

 

 

Par Michel Césaire

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