PubGazetteHaiti202005

Jérémie, Cayes, Miragoane, Ouanaminthe, Cap-Haïtien, des villes de province vent debout contre Ariel Henry

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Les départements de la Grand’Ans, du  Nord-Est et des villes de province comme Miragoâne, Cap-Haïtien et les Cayes sont sous haute tension ce lundi 29 janvier 2024,  selon nos correspondants. Intervenant à l’émission Le Rendez-vous avec Volcy Assad ce lundi 29 janvier, les correspondants informent que les habitants ne jurent que par la démission du Premier ministre Ariel Henry.


La situation est très tendue ce lundi 29 janvier 2024 dans les départements de la Grand’Anse, le Nord-Est et des villes de province comme Miragoâne, Cap-Haitien et les Cayes. À l'appelle de Guy Philippe et de ses partisans des milliers de personnes gagnent les rues pour exiger la démission de Ariel Henry.


Dans le département du Nord-Est, Trou-du-Nord, Terrier-Rouge, Fort-Liberté et Ouanaminthe sont sous tension. Des barricades sont érigées sur les grands axes. Les activités commerciales et scolaires ainsi que le transport sont paralysées. Dans la commune de Ouanaminthe, selon les journalistes locaux, des tirs nourris sont entendus.

Dans le département de la Grand’Anse, fief de l’ancien chef rebelle Guy Philippe, la situation est très tendue. Les rues arborent une image de pays lock, selon notre correspondant Eveny Montina. Particulièrement à Jérémie, le complexe logeant plusieurs institutions publiques est fermé. Toutefois, des agents des forces de l’ordre assurent la sécurité du bâtiment.

Les Banques commerciales Sogebank, Banque Nationale de Crédit et Unibank ont gardé leurs portes fermées au même titre que les bureaux de transfert. Les grossistes n’ont pas ouvert leurs portes. Le transport en commun inexistant. Une présence policière importante est à signaler devant d’autres institutions publiques comme ONA et la Mairie.

Personne ne sait pour l’instant si Guy Philippe se trouve dans le département de la Grand’Anse où à Port-au-Prince. C'est tout un mistère.

Dans la ville de Miragoane, le constat n’est pas différent. Les établissements scolaires ne fonctionnent pas. La justice et les banques commerciales ont fermé leurs portes. Seules les institutions policières et hospitalières qui fonctionnent actuellement, selon notre correspondant dans la ville de Miragoane Dary Noël. Des manifestants sont dans les rues.

Au Cap-Haïtien, à l’appel du leader de la structure politique Pitit Desalin, des milliers de citoyens ont foulé le macadam pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry. Drapeau noir et rouge, les protestataires ont profité de lancer des jurons à l’égard du neurochirurgien. Sur la chaussée, ils en ont ont profité de dresser des barricades et d’ériger des pneus enflammés. Au beau milieu de la foule, Jean Charles Moïse s’est contenté de donner des directives à la foule.

L’image est différente dans le département de l’Ouest qui jusqu’à présent arbore une image calme depuis le début de la journée. Des tirs nourris sont entendus partout et ailleurs mais n’ont aucun rapport avec le mot d’ordre de grève ni à la révolution annoncée. Il s'agit d'un conflit armé entre les gangs éclaté au centre ville.
 

 




Par: Daniel Zéphyr

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