PubGazetteHaiti202005

Violence des gangs: 40 000 Haïtiens ont fui leurs maisons depuis la mi-août exacerbant la crise humanitaire 

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Environ 40 000 personnes ont fui leurs maisons depuis la mi-août 2023 suite aux violences des gangs dans plusieurs quartiers de la capitale dont Carrefour-Feuilles, Savane Pistache.  À présent , on compte plus de 200 000 déplacés à travers le pays , selon un communiqué du  Programme Alimentaire Mondial (PAM).

 


Les violences des gangs armés en Haïti durant les deux derniers mois et demi ont poussé  environ 40 000 personnes à quitter leurs maisons, exacerbant une crise humanitaire déjà complexe. La plupart de ces gens fuyant les actes violents des gangs dans les quartiers de Carrefour-Feuilles, Savane Pistache, Mirebalais, Saut d' Eau et Tabarre ont été tués par des bandits, les maisons d'un bon nombre d'entre eux   ont été incendiées,  leurs commerces ont été détruits, les laissant avec peu de biens et aucune source de revenus. Des femmes, des enfants, des personnes âgées et d’autres groupes vulnérables sont victimes des conflits des dizaines de groupes armés s'affrontent pour le territoire.

 


Selon le PAM, ces récents mouvements portent à plus de 200 000 le nombre total de personnes déplacées à travers le pays. Plusieurs déplacés se sont réfugiés dans plus de 90 endroits dans la zone métropolitaine notamment des écoles, des églises et des bâtiments abandonnés.

 


En raison de la crise humanitaire que connaît le pays depuis quelques temps et qui s'aggrave à cause de la violence des gangs, le PAM et ses partenaires ont aidé le gouvernement à distribuer 550 000 repas chauds aux dernières victimes de la crise en Haïti depuis la mi-août. Toutefois, l'organisation d'aide alimentaire souligne qu'elle  n'est pas en mesure de fournir une assistance continue à tous ceux qui en ont besoin, et ne fournissant souvent qu'un seul repas par jour au lieu des deux repas habituels à cause des réductions de financement.


"Même avant cette dernière vague de déplacements, Haïti était au milieu de sa pire crise humanitaire depuis le tremblement de terre de 2010. Les difficultés économiques et les facteurs de stress liés au climat sont des moteurs importants de la faim, mais le principal moteur en Haïti est la violence et l'insécurité. En cette période de besoin presque sans précédent, le financement n'a tout simplement pas suivi, et nous avons un besoin urgent de 136 millions de dollars américains pour répondre aux besoins des Haïtiens les plus vulnérables au cours des six prochains mois", a déclaré Jean-Martin Bauer, directeur pays du Programme Alimentaire Mondial en Haïti.


Face à la crise, le PAM informe avoir mis en place trois cuisines centrales à Port-au-Prince d'oũhaque jour jusqu'à 
22 000 repas sont préparés puis transportés vers différents sites où séjournent les personnes déplacées. " Les cuisines centrales utilisent les stocks existants du PAM de rations sèches comprenant du riz et des haricots secs, en combinaison avec des légumes frais et de la viande ou du poisson " , a fait savoir l'organisme.

 

De janvier à date le PAM a aidé près de 1,7 million de personnes en Haïti avec plus de 47 millions de dollars de transferts monétaires et 7 500 tonnes de rations alimentaires sèches essentielles pour répondre à leurs besoins alimentaires de base.

 

En plus de l'intervention d'urgence, le PAM dit s'efforcer de s'attaquer aux causes profondes de la faim par plusieurs canaux, notamment en établissant un filet de sécurité sociale en collaboration avec le gouvernement, en aidant les communautés à construire ou à réhabiliter des infrastructures telles que la gestion de l'eau et les systèmes d'irrigation, et en aidant les Haïtiens à atténuer les défis liés au climat grâce à des actions anticipatives. 


" Chaque mois, le PAM achète pour plus d’un million de dollars de produits locaux, responsabilisant ainsi les agriculteurs et soutenant les marchés locaux " , souligne-t-il.
 

 

Selon la dernière analyse de la sécurité alimentaire de l'IPC , 4,35 millions d'Haïtiens sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë entre août 2023 et février 2024. Cela représente 44% de la population totale.

 

 

 

Par: Daniella Saint-Louis

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