PubGazetteHaiti202005

« Ariel Henry, l’obstacle majeur à l’aboutissement de l'enquête sur l'assassinat du président Moïse », persiste Renan Hedouville

Le Pm Ariel Henry

Le protecteur du citoyen Renan Hedouville ne lâche pas d'une semelle le premier ministre Ariel Henry. Lors d'une conférence de presse tenue le mercredi 6 octobre 2021, dans le local de l'OPC, le protecteur du citoyen s'en prend à nouveau au premier ministre Ariel Henry qui, réaffirme-t-il, constitue un obstacle majeur dans la poursuite de l'enquête sur l'assassinat du président Jovenel Moïse

Lors de la conférence, le protecteur Renan Hedouville a fait trois considérations qui feraient du premier ministre « l'un des principaux suspects » dans le cadre de l'assassinat du président Jovenel Moïse, donc  « l'obstacle majeur à l'aboutissement de l'enquête relative au meurtre du président ».

« Le 4 août, au cours d'une émission radio-télévisée sur Scoop FM, le premier ministre Ariel Henry a déclaré que Joseph Félix Badio, l'un des présumés assassins cités dans ce dossier, ne peut pas commettre un tel crime », a avancé d'abord Renan Hedouville ajoutant plus loin que « des informations véhiculées faisaient croire que le premier ministre de fait, Dr Ariel Henry et Joseph Félix Badio étaient en contact permanent avant, pendant et après l'assassinat du chef de l'État ».  Enfin, « le bureau de communication du premier ministre a rejeté ces allégations car, selon ce bureau, le premier ministre ne s'est jamais entretenu avec Joseph Félix Badio »; ce qui paraît suspect selon le protecteur du citoyen.

A côté de ces trois considérations, Me Renan Hedouville dénonce le non-respect par le premier ministre du principe «  Nu n'est au-dessus de la loi », car « il a refusé, dénonce-t-il, de fournir des explications à la justice et a préféré renvoyer le commissaire du gouvernement d'alors Bed-Ford Claude et le ministre de la justice Rockefeller Vincent ».

En outre, le protecteur du citoyen évoque la disparition d'un réquisitoire supplétif dans le cadre du dossier de l'assassinat de Jovenel Moïse, préparé par le commissaire Bed-Ford Claude avant sa révocation. Ce qui suscite également des doutes, selon l'avocat.
« Le commissaire Bed-Ford Claude a eu le temps de transférer au décanat du tribunal de première instance le réquisitoire supplétif inculpant le premier ministre Ariel Henry pour être acheminé au cabinet du juge instructeur, Me Gary Orélien. Cependant, cette correspondance portant le numero 0635-09/20-20, en date d'avis réception 14 septembre 2021, n'est pas au carré du juge instructeur. Elle est écartée de manière mystérieuse », déclare le protecteur.

« De manière indécente, le premier ministre Ariel Henry a déclaré le 28 septembre dernier sur la chaine de télévision CNN qu'il entend faire libérer les personnes non coupables, arrêtées dans le dossier d'assassinat du président », condamne Me Hedouville qui voit en cette déclaration une violation du principe de la séparation des trois pouvoirs.

Dans la foulée, le patron de l'office de la protection du citoyen a fustigé la sollicitation de l'entraide judiciaire faite par Ariel Henry à l'ONU dans le cadre du meurtre du président Moïse. Selon Me Hedouville, « c'est de la poudre aux yeux ou des déclarations pour plaire la galerie, car le premier ministre Ariel Henry piétine les principes juridiques universels et affaiblit la justice haïtienne ».

En raison de toutes ces considérations, le protecteur Renan Hedouville indique que « l'OPC renouvelle sa requête en faveur d'une commission d'enquête spéciale de l'ONU devant appuyer le juge Gary Orélien en charge du dossier et demande à la communauté internationale d'éviter de se faire complice du premier ministre Ariel Henry, car tôt ou tar la vérité et la justice finiront par triompher ». 

 

 

Par Juhakenson Blaise

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