PubGazetteHaiti202005

Les États-Unis, alliés du pouvoir multiplient leurs préoccupations face à la gouvernance de Jovenel Moïse

Ambassade américaine en Haïti Logo


Les États-Unis, principaux alliés au pouvoir en place, multiplient des tweets imprégnés de préoccupations sur la gouvernance par décret  de Jovenel Moïse


Depuis plusieurs jours, l'ambassade américaine en Haïti à travers son compte Twitter ne cesse de sonner l'alerte en ce qui a trait aux préoccupations des États-Unis sur la situation actuelle d'Haïti, notamment des décrets pris par Jovenel Moïse en rapport avec la justice, la sécurité publique et les droits fondamentaux des citoyens. 


Dans un tweet publié vendredi 26 février 2021, les États-Unis disent « soutenir Haïti dans ses efforts pour lutter contre les engagements et la violence des gangs ». « Les décrets actualisés de l'Agence nationale d'Intelligence et sécurité publique ne sont tjrs pas conformes aux principes fondamentaux de la démocratie, de l'état de droit ou des droits civils et politiques », écrit l’ambassade américaine. Ce n'est pas la première fois que le pays de l'Oncle Sam prend à contre position contre la création de l'ANI. 


Peu avant ce tweet, un autre alerte avait été lancé. « Les États-Unis restent préoccupés par la création de nouvelles institutions étatiques, y compris l'Agence nationale d'Intelligence, qui pourraient poser des risques supplémentaires pour les droits fondamentaux et la responsabilité en Haïti », a posté l'Ambassade américaine en Haïti sur son compte, il y a deux jours. 


Un mois de février assez actif pour l'Ambassade américaine en Haïti sur Twitter pour interpeller le gouvernement en place. « Le gouvernement doit mettre un terme à la période de gouvernement par décret. Ce n'est que par un gouvernement stable, démocratique et completement representatif que la violence, la corruption et les violations des droits civils et humains peuvent être traités de manière significative », avait repris  l'Ambassade des États-Unis en Haïti un extrait du discours du représentant américain au conseil de sécurité de l’ONU. 


Alors que le chef de l'État Jovenel Moïse a envoyé à la retraite trois juges de la Cour de cassation avant de les remplacer, la secrétaire adjointe par intérim du bureau des affaires de l’hémisphère occidental d’Etat américain, Julie Chung avait pris position, via un tweet, contre  cette pratique. « Je suis préoccupée par les récentes actions autoritaires et non démocratiques, des nominations et retraites unilatérales des juges de la Cour suprême aux attaques contre des journalistes. Le respect des normes démocratiques est vital et non-négociable ». Déclaration rétweetée par l’ambassade des États-Unis.

Plus loin, un autre poste apporte un appui au pouvoir judiciaire indépendant. « Les États-Unis réaffirment leur soutien à un pouvoir judiciaire indépendant en Haïti », avait indiqué la mission diplomatique américaine en Haïti qui surveille de près le pouvoir en place dans 
sa gouvernance en indiquant fermement que « les États-Unis ne resteront pas silencieux de voir les institutions démocratiques et la société sont l'objet d'attaques. Nous condamnons toutes initiatives visant à affaiblir la democratie par la violence, la supression de la liberté civique, l'intimidation ».

 


Michel Césaire

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