Attaque contre les locaux du RNDDH: Pierre Espérance pointe du doigt le pouvoir en place.

Le Réseau National de Défense des Droits Humains est victime d’une attaque armée dimanche soir. L’information est confirmée par le responsable du RNDDH, Pierre Espérance. Aucune perte en vies humaines ni blessés n’est à déplorer, précise-t-il 

Les locaux du Réseau National de Défense des Droits Humains ont essuyé plusieurs projectiles dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 mai en cours par des individus non identifiés. Les impacts de balles sont visibles sur la barrière principale de l’institution. Cela se serait passé vers 11 heures du soir. Des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire, DCPJ, s’étaient transportés sur les lieux en début de journée de ce lundi pour y faire des prélèvements, ainsi qu’un juge de paix pour les constats légaux. 

Le Directeur Executif, Pierre Espérance parle de persécutions politiques. M. Espérance pointe du doigt le pouvoir en place qu’il accuse de persécuter le RNDDH pour ses prises de positions contre l’impunité et la corruption au sein du gouvernement. Le responsable du RNDDH explique que l’institution qu’il dirige est l’objet d’une vaste campagne de dénigrements et de menaces de toutes sortes de la part du régime en place et de ses partisans depuis un certain temps, soit depuis son audition par le comité des Affaires étrangères du Congrès américain pour évaluer la politique américaine en Haïti, en décembre 2019. Il cite particulièrement l’utilisation de l’Unité de Lutte Contre la Corruption pour persécuter le RNDDH.

Pierre Espérance affirme qu’il n’entend pas se laisser intimider par ces manœuvres et annonce qu’il va porter plainte contre X au niveau de la DCPJ afin de diligenter une enquête sur cette nouvelle attaque contre l’organisation de défense des droits humains. Le défenseur des droits humains insiste sur le fait qu’il n’entend pas se laisser faire affirmant que des actes de ce genre sont inadmissibles dans un état de droit. Il réaffirme la détermination de son organisation de continuer à travailler en faveur du respect des droits de la population et de lutter contre la corruption dans le pays.

Par, Diégo O. Charles