PubGazetteHaiti202005

Haiti/Politique:- L'opposition rejette en bloc la proposition de Gouvernement d'Union Nationale de Jovenel Moise

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PORT-AU-PRINCE, Le 25 Septembre 2019
(www.gazettehaiti.com)


Les réactions ne se sont pas fait attendre après l'adresse à la nation du Président Jovenel Moise appellant à la mise sur pied d'un gouvernement d'Union Nationale pour sortir de la crise. La plupart des leaders de l'opposition questionnés sur l'appel du Président déclarent qu'ils ne sont pas du tout intéressés. 

Pour le leader de Pitit Dessalines Jean Charles Moise, il serait inconcevable de partager un quelconque gouvernement avec Jovenel Moise. L'opposant farouche aux pouvoirs Tet Kale 1 et 2 appelle à la poursuite de la mobilisation pour faire partir le Président. 

Concernant la mise à l'écart du Premier Ministre Fritz William Michel, Jean Charles Moise déclare cela importe peu pour la population vu qu'il a été imposé, dit-il, par le Président de la Chambre Basse Gary Bodeau et un homme d'Affaire très puissant du pays.


Le Secteur Démocratique par la voix de Me. André Michel a rejeté d'un revers de main la main tendue par le Chef de l’Etat. «  Nou pap chèche dyòb », a balancé l'homme de loi qui rapelle que la solution de la crise passe inévitablement par la démission du locataire du Palais National.

Même son de cloche du côté du Coordonnateur National de ODEP/HAITI qui avait proposé l'année dernière une cohabitation à Jovenel Moise pour sortir de l'impasse. Selon Volcy Assad, le Président a perdu la confiance de la population qui ne prend plus ses paroles au sérieux. « S'il avait saisi l'occasion qui lui a été offerte par ODEP/HAITI après les évènements des 6,7 Juillet 2018, on en serait pas là aujourd'Hui. Il doit partir », a conclu le Dirigeant politique.

L'aile dite modérée de l'opposition elle aussi désavoue la démarche du Chef de l'Etat. Edmond Suplice Beauzile de la Fusion croit que Jovenel Moise est totalement discrédité donc n'a plus de pouvoir de convocation. Parlant au nom du groupe « Mache Kontre » (regroupant plusieurs partis), l’ancienne Sénatrice prône l'idée d'une transition sans le Président Moise pour changer le système.


Le leader de UNIR, Clarens Renois est pour l’instant un des rares responsables politiques à accorder encore le bénéfice du doute au Président de la République dans son appel au dialogue. L’ancien journaliste n'y voit pas d’inconvénients au cas où le Président serait sincère dans sa démarche. Le premier signal que le Président Jovenel Moise doit envoyer aujourd’hui est d'obtenir la démission de son Premier Ministre pour témoigner de sa bonne foi à négocier avec l'opposition,  a indiqué Clarens Renois.


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