Ce jeudi 15 avril 2021, dans la zone métropolitaine, la plupart des grandes entreprises, des banques commerciales ont gardé leurs portes fermées. Certaines pompes à essence n’ont pas fonctionné tout comme certains établissements scolaires et universitaires en signe de protestation contre la recrudescence des cas de kidnapping dans le pays.
Suite à l'enlèvement dimanche 11 avril dernier à la Croix-des-Bouquets d’environ 10 personnes dont 7 religieux catholiques qui a soulevé l'indignation générale, à l'appel de la Conférence des Évêques Haïtien (CEH), les écoles presbytérales et congréganistes, les universités et d’autres institutions catholiques ont gardé leurs portes fermées pour dire non au kidnapping et exiger la libération des otages.
Dans les premières heures de matinée, les transports en commun avaient fonctionné au ralenti dans la capitale jusqu'à la fin de la journée où certaines rues, dont l'autoroute de Delmas était presque déserte.
Du carrefour de l'aéroport à Petion-Ville, la majorité des entreprises commerciales n’ont pas ouvert leurs portes, comme annoncé hier mercredi. Il en était de même pour les succursales des institutions bancaires, telles que SOGENBANK, UNIBANK, BUH...
La majorité des pompes à essence sont restées fermées.
Par ailleurs, à midi des concerts de klaxons ( Bat Ténèbres) ont été entendus. Les églises catholiques ont sonné leurs cloches pour forcer les autorités à écouter leurs cris et résoudre finalement le fléau du kidnapping qui ne cesse de faire de victimes au niveau de toutes les couches de la société.
Également, au cours de cette journée du 15 avril, la CEH a organisé, comme prévu, une messe spéciale de solidarité et de prière en faveur des personnes victimes d'actes de kidnapping en Haïti à l'église Saint Pierre de Petion-Ville.
En marge de la célébration de cette messe, des dizaines de militants politiques ont manifesté à Petion-Ville pour dire non à l’insécurité et exiger le départ de Jovenel Moïse qu'ils accusent d'être responsable de la situation chaotique du pays.
Lors de ce mouvement de protestation, une voiture de marque Nissan Patrol de couleur blanche avec une ancienne plaque d'immatriculation «OF 00452» a été incendiée par les protestataires non loin de l'église Saint Pierre. En réaction les agents des forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, alors que la messe venait tout juste de prendre fin, ce qui a provoqué un mouvement de panique.
Par Kervens Adam PAUL
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