Budget 2019/2020 : Un budget réaliste selon le ministre des finances/des taxes créées, d'autres revues à la hausse

Le ministre des finances a défendu, ce lundi, le budget pour l’exercice fiscal 2019/2020. Un budget réaliste, selon Michel Patrick Boisvert, qui informe de l’adoption de 3 nouvelles mesures fiscales.

Le ministre de l’Économie et des finances, Michel Patrick Boisvert, a défendu, ce lundi, le budget de la République pour l’exercice fiscal 2019/2020, adopté vendredi dernier lors d’un conseil des ministres à l’extraordinaire. Le grand argentier de la République explique que les 89.3 milliards de gourdes de recettes domestiques prévues dans le document de budget sont réalistes reconnaissant toutefois que des efforts doivent être déployés par les structures concernées que sont la DGI et la Douane en vue de la concrétisation de ces projections. D’ailleurs, il informe que 52.8 milliards de gourdes ont déjà été collectées au 30 mai invoquant un certain regain au niveau des activités de recettes de l’État. Les recettes mensuelles sont passées de 5.2 milliard de gourdes à 5.9 milliards durant les deux derniers mois, se réjouit le patron du MEF.

En ce qui concerne les maigres fonds alloués au ministère de l’agriculture, Michel Patrick Boisvert affirme que la dotation du secteur agricole dans ce budget est bien plus importante car, dit-il, ce secteur bénéficie du support des bailleurs à travers le financement direct de projets du Ministère de l’agriculture. S’agissant des fonds alloués à la rubrique « Autres Interventions Publiques », le titulaire du MEF les a justifiés par, entre autres, les dépenses en rapport avec les dotations aux membres des missions diplomatiques. 

Le ministre de l’économie et des finances a apporté également des précisions sur les allocations budgétaires accordées au Conseil Électoral Provisoire. « Un montant de 2 milliards de gourdes dont 1.6 milliard destinées au financement des prochaines élections », précise le ministre Michel Boisvert. Le reste concerne les dépenses de fonctionnement de l’institution. 

D’un autre côté, M. Boisvert a annoncé la création de trois nouvelles mesures fiscales. Il s’agit de : « l’augmentation de la redevance-carburant en faveur du Fonds d’Entretien Routier, FER, qui passe de une à deux gourdes sur le gallon de la gazoline et du diesel ; l’établissement du droit de teinte des véhicules de 10  mille gourdes et le relèvement des droits d’accises sur le tabac, les boissons alcoolisées et certaines catégories de véhicules. 

Le ministre Boisvert en a profité pour essayer de justifier le refus du gouvernement de réviser à la baisse les prix de l’essence à la pompe malgré la chute record du prix du baril de pétrole qui avoisinait les 20 dollars au cours du mois de mars. M. Boisvert qui parle d’une grande problématique a évoqué la dépréciation vertigineuse de la gourde et le caractère non transparent de la structure des prix. « L’État travaille actuellement avec le FMI en vue d’améliorer et rendre plus transparente la structure des prix des produits pétroliers », a indiqué Michel Boisvert qui annonce dans cette optique des discussions avec d’autres acteurs dont les syndicats du transport en commun.

Par Diego O. Charles
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