PubGazetteHaiti202005

Le mandat de Jovenel Moise prend fin le 7 février 2022 et impossible d’organiser des élections cette année, selon Rosny Desroches

Professeur Rosny Desroches


« Il est évident que nous ne disposons pas suffisamment de temps pour la tenue de ces élections cette année d’autant plus qu’il est impossible de les organiser dans le contexte de la COVID-19 », a déclaré, ce mercredi, Rosny Desroches de l’ISC dont le chef de cabinet de Jovenel Moïse Nahomme Dorvil est le président du conseil d’administration. Il poursuit en soulignant qu’ « il faut au moins 9 mois de préparations pour la réalisation de ces joutes ». Il indique que les questions relatives au décret électoral pour l’organisation des élections n’incombent pas qu’à l’Exécutif. : « Ce sont tous les acteurs politiques du pays qui doivent décider de ce que doit contenir le décret. »

Cependant, Rosny Desroches pense qu’il est de bon ton de commencer avec les préparatifs desdites élections évoquant notamment les réflexions concernant le cadre légal des élections et la possibilité d’apporter des changements au niveau de la constitution en vue de mieux encadrer ces élections. « Ces amendements doivent prendre en compte particulièrement la nécessité d’établir un meilleur équilibre entre les pouvoirs Exécutif, Judiciaire et Législatif », recommande Rosny Desroches faisant remarquer que la Constitution en vigueur a doté le Parlement de beaucoup trop de pouvoir par rapport aux autres.

En ce qui concerne la polémique autour du mandat constitutionnel du président Jovenel Moïse, le patron de l’ISC s’oppose à toute idée de contraindre le chef de l’État à la démission estimant que « son mandat prendra fin le 7 février 2022 et non le 7 février 2021 », tel que réclamé par des responsables politiques.

Entre-temps, l’opposition radicale par rapport au pouvoir en place reste attachée à sa position qui stipule que le chef de l’Exécutif doit quitter le Palais national le 7 Février prochain.
Rosny Desroches a fait ces déclarations en marge du lancement, ce mercredi, d’une campagne de sensibilisation par l’Observatoire Citoyen pour l’Institutionnalisation de la Démocratie en faveur d’un Parlement productif dans le pays. « Pour un parlement à la hauteur des défis posés par le Covid-19 », tel est le thème de cette campagne s’inscrivant dans le cadre d’un plaidoyer en faveur d’un parlement ouvert, transparent, responsable et pleinement engagé dans la lutte contre la corruption en Haïti. Il s’agira de doter le pays d’un parlement très performant à même de répondre aux défis Post-COVID-19, selon Abdonel Doudou, l’un des membres du comité de pilotage de l’OCID.

La campagne comporte deux phases. La première consistera en l’organisation d’un atelier de réflexion virtuelle mercredi prochain et la mise en circulation d’une pétition pour un meilleur parlement. La deuxième concernera les amendements à apporter à la constitution en vue de rendre le parlement dynamique et plus performant, toujours selon Abdonel Doudou.

 


Par Diégo O. Charles

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