Port-au-Prince, le Vendredi 6 Avril 2018 (www.gazettehaiti.com)
Depuis la disparition du Journaliste Vladjimir Legagneur à Gand Ravine le spectre d’une intervention musclée de la police dans ces zones guettent les esprits. Et c’est le Directeur Général de la PNH Michael Gédéon qui a annoncé les couleurs.
Dans un Tweet relayé sur la page facebook de la PNH, le Commandant de la PNH annonce la pacification de Grand Ravine car selon lui il n’y a pas de zone de non-droits pour la police. Erreur rétorque l’Ex DG de l’institution policière Mario Andrésol.
Toute intervention d’envergure des forces de l’ordre à Grand Ravine sera soldée par un carnage. Dan un entretien accordé au Nouvelliste, l’ancien patron de la PNH explique que la police n’est pas entraînée pour ces genres d’opérations.
Pour lui, on est à face une Guérilla urbaine qui nécessite une approche dont la police ne dispose pas malheureusement dit-il. Il faut connaître la zone et avoir une stratégie pour arrêter les vrais bandits sinon ce sera un carnage prédit-il. On ne peut pas engager les policiers dans une opération vouée à l’échec insiste Mario Andrésol. Et, il en veut pour preuve la bévue des agents de l’UDMO le 14 Novembre dénier où des membres de la population civile ont été tués.
Pour lui, une opération policière qui dure plus d’une heure dans une zone réputée fragile tourne automatiquement au drame avec des victimes collatérales.
Mario Andrèssol dénonce l’absence d’une politique de sécurité publique empêchant à n’importe quel Dg de la PNH d’accomplir sa mission. Il a par ailleurs prôné une politique d’urbanisation et d’aménagement du territoire pour en finir avec ces zones de non-droits difficiles d’accès à la police.
L’ancien candidat à la Présidence Mario Andressol a aussi souligné la misère dont sont l’objets les habitants des quartiers pauvres qui selon lui engendre les actes de banditisme.
La Gazette
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