PubGazetteHaiti202005

3 #Covid 19:- C’est la ruée dans les super-marchés, les pharmacies, les marchés publics, stations-service et maisons de transfert

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La décision du gouvernement haïtien de décréter l'Etat d'urgence sanitaire et le couvre-feu sur tout le territoire national a provoqué une grande panique chez la population... C’est la ruée vers les pharmacies, magasins, supermarchés, marchés publics et maisons de transfert, moins de 24H, après l’annonce, le jeudi 19 mars, au soir , de la présence de deux cas confirmés de CORONAVIRUS en Haïti

Il s’agit pour les gens de s’approvisionner notamment en eau, nourriture et produits hygiéniques afin de faire face à la maladie qui suscite de nombreuses inquiétudes dans le pays. De longues files d’attente ont été également remarquées dans les stations-service où les automobilistes tentaient de faire le plein. Dans les pharmacies et les stations de gaz propane et de kérosène, ainsi chez les distributeurs d’eau potable, la situation n’était pas différente. La panique provoquée par l’annonce du gouvernement a également suscité un embouteillage monstre sur différents axes routiers durant toute la journée. 


 Le sanitizer et le Cache-nez sont devenus aujourd’hui les nouvelles  denrées rares sur le marché depuis la découverte des deux cas testés positifs au coronavirus et même plusieurs jours avant. Et cette situation influe déjà le marché en Haïti. En un clic, les prix de tous les produits augmentent de façon vertigineuse provoquant ainsi le marché noir, malgré la menace du gouvernement  de punir les entreprises qui s’aventurent dans de telles actions jugées malhonnêtes. L'Association des pharmaciens d'Haïti dit observer une rupture de stock de ces produits très demandés.

Sur le marché, la rareté du sanitizer se fait sentir dans certaines pharmacies et même dans des supermarchés. À Rois-des-Rois market, le produit est écoulé très vite. Dans les autres supermarchés, dont Délimart ou Star 2 000, ce produit gagne en valeur - parfois trois fois supérieur au prix précédent.

Joint au téléphone, Romel Cajuste, vice-président de l'Association des pharmacies d'Haïti (APH) dit sentir les effets de la rareté sur le marché. M. Cajuste confirme une rupture de stock parce qu'Haïti ne produit pas ces intrants et que les gens se bousculent à se les procurer en stock.

" Les pharmacies n'ont aucune capacité de réserve. Quant à la capacité de stockage des agences, elle est très limitée et ces dernières ne peuvent répondre aux demandes pendant 3 mois", décrit-il la situation.


Romel Cajuste s'alarme du fait que dans les hôpitaux, il n'y a toujours pas de masque "M95" qu'on utlilise pour protéger les prestataires de soins contre le Coronavirus.


Le numéro 2 de l'APH affiche plus loin des inquiétudes face aux mesures du gouvernement de fermer les points frontaliers officiels, souhaitant que ces mesures ne s'appliquent pas véritablement sur l'importation des produits.


Par ailleurs, dans  les institutions publiques visitées ce vendredi, par la Rédaction, de nombreux employés n’y ont pas mis les pieds, alors que dans d’autres, les chefs de service n’étaient pas présents pour définir la rotation des employés. Le Constat n’était pas différent dans les banques commerciales. Les clients ont été reçus par groupe de 10, question de respecter le principe d’1 mètre 50 de distance entre chaque individu établi par le gouvernement dans le cadre des mesures préventives après la confirmation de l’introduction du Coronavirus en Haïti, selon les agents de sécurité.  

Selon l’arrêté décrétant l’Etat d’urgence national, les écoles, les parcs industriels, les ports, les aéroports sont fermés jusqu’à nouvel ordre, à partir de ce vendredi 20 Mars. Toutes rencontres ou tous rassemblements de plus de 10 personnes sont strictement interdits et le couvre-feu est décrété tous les jours entre  8heures du soir à 5heures du matin. Le chef du gouvernement a précisé, ce vendredi, que ces mesures seront réévaluées de temps à autre appelant les supermarchés, les magasins et les pharmacies à rester ouverts en vue de permettre à la population de s’approvisionner en dépit du couvre-feu. 

Si certains observateurs applaudissent la décision du gouvernement de demander à la population de se confiner chez elle, d’autres par contre dénoncent l’absence totale de mesures d’accompagnement car la majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et vit au jour le jour. 

 

 

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