PubGazetteHaiti202005

Haïti-Violences des gangs: 17 000 personnes fuient Port-au-Prince pour les provinces

.

Dans un communiqué de presse publié ce lundi 18 mars 2024, l’Organisation Internationale des Migrations a indiqué que 17 000 personnes ont fui Port-au-Prince pour les provinces depuis une semaine. L’OIM appelle à un halte là.


Depuis le 29 février 2024, une série d'attaques armées a frappé plusieurs quartiers de la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince. Ces violences ont contraint près de 17 000 personnes à fuir leur domicile, selon le rapport de l’OIM. Cette vague d'attaques, combinée à un climat d'insécurité généralisée, pousse de plus en plus de résidents à quitter la capitale pour chercher refuge dans les provinces.

Au total, du 8 mars au 14 mars, 16 947 personnes ont quitté la zone métropolitaine de Port-au-Prince. La grande majorité de ces se sont déplacés, choisissant de se diriger vers les départements du Grand Sud, comprenant la Grande'Anse, le Sud, les Nippes et le Sud-Est.

Cependant, cette migration vers le Grand Sud ne fait qu'accentuer la pression sur une région déjà fragilisée par un afflux important de personnes déplacées ces derniers mois. En effet, plus de 116 000 personnes ont déjà trouvé refuge dans cette région, fuyant les violences et l'instabilité de la capitale, comme le rapport sur le déplacement dans le Grand Sud le souligne.

Parallèlement à ces déplacements massifs, les actes de violence continuent d'être perpétrés par des bandits armés dans plusieurs quartiers de la capitale. Les habitants sont confrontés à des attaques armées, des vols à main armée et d'autres formes de criminalité, exacerbant ainsi la crise sécuritaire dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Les entretiens individuels menés par l’OIM auprès d'un échantillon de personnes déplacées révèlent que la principale motivation derrière leur départ est la violence et l'insécurité. 

Il est important de noter que la grande majorité des déplacés (96%) ont l'intention de rester dans les provinces en Haïti, tandis que seulement 3% envisagent de se rendre en République dominicaine et moins de 1% aux États-Unis ou au Brésil, selon le rapport.

 

 

Par : Daniel Zéphyr 

Politique

Culture

Economie

Sport