Le plan visant à créer un conseil présidentiel de transition va de l'avant après qu'une majorité de partis et de coalitions haïtiens a soumis les noms de ceux qui doivent leur représenter au sein de ce conseil, a déclaré des dirigeants de la Caricom à Associated Press ce vendredi 15 mars 2024.
Les noms ont été fournis à la Caricom. « Tout est maintenant aux Haïtiens, car ce sont eux qui veulent une solution dirigée par les Haïtiens », a déclaré le ministre du Surinam des Affaires étrangères Albert Ramdin à l'Associated Press. « C'est à eux de ramasser la balle et de courir avec elle, en étant responsables de leur propre destin », dit-il.
Le conseil sera chargé de choisir un Premier ministre et les autres membres du gouvernement afin de réaliser les prochaines joutes électorales. Mercredi dernier, les dirigeants de la Caricom se sont réunis pour faire le point sur la situation.
Selon nos informations, 6 noms ont été envoyés à la Caricom: Fanmi Lavalas ( Lesly Voltaire), Montana( Fritz Jean ), RED/EDE/Compromis Historique ( Ghyslaine Monpremier), Secteur Privé ( Laurent St Cyr), Collectif 30 janvier ( Edgard Leblanc ). En ce qui concerne l’accord du 21 déc, deux noms ont été communiqués à la Caricom, suite à l’implosion de ce groupe, ayant partagé le pouvoir avec Ariel Henry. Il s’agit de Levaillant Louis Jeune ( Groupe de André Michel, Marjory Michel…) et Vikerson Garnier ( Jorchemy Jean Baptiste, Pascal Adrien et co).
Par ailleurs, Jean-Charles Moïse, qui dirige Pitit Desalin et qui s'est allié à l'ancien chef rebelle Guy Philippe, a annoncé mercredi que son parti ne rejoindrait pas le conseil malgré l'offre d'un poste au conseil présidentiel.
La pression pour créer un conseil intervient alors que la capitale d'Haïti et d'autres régions sont de plus en plus envahies par de puissants gangs qui contrôlent environ 80 % de la capitale, Port-au-Prince.
Le 29 février, des hommes armés ont lancé une série d'attaques contre des institutions clés de l'État, y compris des postes de police, le principal aéroport international et les deux plus grandes prisons d'Haïti, où plus de 4 000 détenus ont été libérés. Des dizaines de personnes sont mortes dans les attaques, et plus de 15 000 personnes ont été laissées sans abri.
Avec Associated Press
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