Dans un rapport en date du lundi 27 mars 2023, Amnesty International a déploré " les violences des gangs armés en Haïti qui ont engendré la détérioration de l'insécurité et une vague d'enlèvements entraînant le déplacement de milliers de personnes dans le pays " .
Selon l'organisation, l'impunité en Haïti est restée bien ancrée pour les auteurs de massacre , d'enlèvement et de violation sexuelle. Elle a rappelé qu'en début du mois de janvier et fin juin 2022 le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH ) a recensé 934 meurtres, 684 cas de personnes blessées et 680 cas d'enlèvement à Port-au-Prince. En juillet, au moins 234 personnes ont été tuées ou blessées en l'espace de 5 jours lors des affrontements entre des gangs dans la Commune de Cité Soleil . Fin avril, un conflit territorial entre bandes armées a coûté la vie à 188 personnes à Port-au-Prince.
Toujours, selon le HCDH, les affrontements ont donné lieu à des formes extrêmes de violence, notamment des décapitations, des mutilations et des corps incendiés, ainsi que l'assassinat de mineurs accusés d'être informateurs d'un gang rival ». La violence sexuelle a également été utilisée pour terroriser et punir les personnes vivantes dans des zones contrôlées par des gangs rivaux, y compris avec le viol collectif d'enfants parfois âgés d'à peine 10 ans.
Amnesty International a alerté que " la situation reste dangereuse pour les défenseurs-e-s des droits humains et les journalistes " .
Rappelons qu' un Un total de 531 personnes ont été tuées, 300 ont été blessées, et au moins 160.000 personnes ont été déplacées et se trouvent dans « une situation précaire » depuis le début de l’année 2023, suite aux violences des gangs armés dans la Capitale haïtienne, et 277 autres ont été enlevées, selon l'Organisation des Nations Unies.
Par: Daniella Saint-Louis
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