PubGazetteHaiti202005

Lòd Demokratik propose un sommet sur l’insécurité et promet 5 millions de gourdes pour l’achat d’équipements en faveur de la PNH

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Ce mercredi 22 mars à l’émission Le Rendez-vous avec Volcy Assad, l’ancien sénateur Jean Renel Sénatus a annoncé une contribution de 5 millions de gourdes pour l’achat d’équipements pour le compte de la Police Nationale d’Haïti. Cette somme fait partie d’une collecte de fonds lancée par sa structure  « Lòd Demokratik » en vue de doter la PNH de matériels nécessaires pour lutter contre l'insécurité, à côté de sa proposition d’un sommet d’Etat de deux jours pour enrayer le phénomène.

 
C’est une action citoyenne de la structure politique de Jean Renel Sénatus. 5 millions de gourdes, tel est le montant disposé par le jeune parti pour aider la Police Nationale d’Haïti à se doter de matériels comme hélicoptères et drones.  Cette décision, selon l'ancien parlementaire, a été prise par rapport à la dégradation sécuritaire du pays.


Selon Jean Renel Sénatus, cette démarche doit permettre au gouvernement haïtien d'acheter des hélicoptères, des drones et d'autres équipements pour la Police Nationale d’Haïti dans le cadre de la lutte contre l'insécurité.
 

De plus, Lòd Demokratik de Jean Renel Senatus propose un sommet d'État de 2 jours sur la question de l'insécurité en Haïti et les stratégies devant permettre que la paix et la sécurité puissent revenir dans les quartiers. Lòd démocratik qui décrit un tableau sombre de la situation sécuritaire du pays, indique que le sommet doit réunir le directeur général de la police, le haut commandement de l'armée, tous les anciens Premiers ministres et anciens secrétaires généraux du palais national, de la primature et du parlement.

 « Nous proposons que ce sommet soit réalisé sous l’égide de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) », préconise Jean Renel Senatus au micro de Volcy Assad, présentateur de l’émission.

Cette démarche du parti politique Lòd Demokratik n’est qu’une démarche additionnelle visant à rappeler des mécanismes prévus par la constitution sur ce qu’il faut faire pour enrayer le phénomène. Jean Renel Sénatus n’en disconvient pas, soutenant qu’il y a une volonté politique de faire perdurer la situation. « Nous savons qu’à 70%, il n’y a pas de volonté politique », note Sénatus qui veut mettre « à l’épreuve » ceux qui sont au timon des affaires, en révélant qu’il détient des informations selon lesquelles il y aurait au moins 4 ministres qui séjournent dans des hôtels de la capitale pour fuir l’insécurité dans leur quartier.

L’Office de la protection du citoyen ( OPC ) est perçue par l’ordre démocratique comme l’institution étatiques la mieux placée pour piloter ce sommet. Dans Le Rendez-vous avec Volcy Assad, Jean Renel Sénatus dit s’être entretenu ce matin avec les responsables de l’institution et que cette dernière prendra des décisions sous peu.

« Il s’est dit qu’il ne pouvait pas laisser passer cette initiative. L’OPC est la première institution chargée de protéger les citoyens, selon les prescrits de la constitution de 1987 », indique Jean Renel Sénatus.

Selon un rapport de l’organisation des Nations Unies, 531 morts, 300 blessés et 277 cas de kidnapping en majorité à Port-au-Prince ont été recensés de janvier au 15 mars. L’ONU exhorte la communauté internationale à considérer en toute urgence l’envoi d’une force d’appui en Haïti avec un plan d’action précis.


Cette force d’appui est toujours dans l’impasse malgré les appels du secrétaire général des Nations Unies Antonio Gutteres. Le Canada préalablement pressenti pour diriger une telle force dit estimer que Haïti n’a pas besoin d’une intervention militaire étrangère.

Le sommet d’état proposé par Jean Renel Sénatus compte aussi rencontrer les pays ayant de grandes influences diplomatiques sur le pays comme les USA et le Canada, deux pays qui se montrent indécis quant à ce qui doit être fait pour ôter Haïti du bourbier dans lequel il se trouve.

« Après avoir pris connaissance des pistes de solutions, nous devons discuter avec ces missions diplomatiques sur les solutions envisagées et aussi afin que des décisions soient prises pour freiner le commerce des armes et de munitions alimentant
les gangs, rappelant au passage leur souhait que la solution provienne des Haïtiens », détaille l’ancien commissaire du gouvernement.

En conférence de presse hier mardi, pour remédier à la situation à court terme, l’ancien membre du grand corps a recommandé au gouvernement de déclarer l'état d'urgence sécuritaire pour les 2 à 3 prochains mois afin de mieux s'attaquer au problème sécuritaire.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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