PubGazetteHaiti202005

Insécurité: la ministre Emmelie Prophète reconnait « qu'il y a aujourd’hui des territoires perdus en Haïti »

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Invitée de l’émission « Yvenert Direct » sur Radio Sans Fin hier lundi 20 mars 2023, la ministre a.i de la justice et de la sécurité publique Emmelie Prophète Milcé également ministre de la culture et de la communication a reconnu qu’actuellement « il y a des territoires perdus », preuve de l’aveu d’impuissance du gouvernement dont elle fait partie. Toutefois, la romancière croit qu’il est de l'obligation de l’Etat de tout mettre en oeuvre  pour les récupérer.

C’est une ministre intérimaire de la justice et de la sécurité visiblement peu sûre d’elle-même qui a répondu aux questions à l’émission « Yvenert Direct ». Après avoir été très critiqué pour ses déclarations sur Magik9 et Mega, la ministre a atterri sur le terrain de RSF pour tenter de redorer son blason, mais cela a encore mal tourné. L’épineuse question de l’insécurité a été revenue sur le tapis avec Martissant comme l’expression même de la faillite de l’Etat.
 

« Je ne vais pas payer les gangs. Je ne vais pas emprunter la route de Martissant », a répondu sèchement Emmelie Prophète à la  question si elle serait prête à passer à Martissant pour se rendre dans le sud. Elle considère que c’est « un territoire perdu ». « Aujourd’hui, il y a des territoires perdus qu’il faut à tout prix récupérer », dit-elle.

 

Le gouvernement et les Nations unies ont lancé un appel pour la mise en place d’une force internationale afin d'appuyer les forces de l’ordre en Haïti dans leur lutte contre les gangs armés qui contrôlent certaines régions du pays.

 

Les États-Unis ont demandé au Canada de prendre les commandes d’une telle intervention. Ottawa s’est montré prudent face à cette stratégie et privilégie une solution par et pour les Haïtiens.

 

Il y a quelques jours, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a estimé que le pays n’avait pas besoin d’une intervention militaire étrangère.

 

« Ce que nous avons demandé, c’est une force qui doit venir appuyer la police nationale dans sa lutte contre la guérilla urbaine. Ce n’est pas un aveu d’impuissance », a expliqué Emmelie Prophète, qui avoue que la PNH est incapable de faire face seule à la situation actuelle où les gangs contrôlent la quasi-totalité de la capitale. « La PNH n’a pas été formée pour ces genres de situation », précise-t-elle.

Sur les réseaux sociaux et dans les émissions à grande écoute, on a tourné en dérision Emmelie Prophète qui est en même temps ministre de la culture et de la communication, ministre de la justice et de la sécurité publique. Elle occupait aussi le poste de directrice du Bureau du droit d'Hauteur ( BHD) avant sa nomination comme ministre.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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