PubGazetteHaiti202005

17 octobre : manifestation à travers le pays contre Ariel Henry et contre l’intervention militaire étrangère en Haïti

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La contestation contre le premier ministre Ariel Henry ne faiblit pas. Depuis plusieurs environs deux mois, la population est dans les rues et bloque toutes les activités du pays. A l’occasion du 216ème anniversaire de l’assassinat de Jean Jacques Dessalines ce 17 octobre et à l'appel du leader de Pitit Dessalines Jean Charles Moïse, des manifestations ont été organisées à travers tout le pays contre le gouvernement de Ariel Henry et contre l’occupation. Ils étaient des milliers à Port-au-Prince, à Pétion Ville, Cité Soleil, aux Cayes, à Petit Goâve, à Miragoâne, Las Cahobas, à Jacmel pour exiger la démission du premier ministre Ariel Henry et contre la présence des forces étrangères en Haïti. La mamifestation qui prenait la direction de l'ambassade des USA à Tabare a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes dans les parages de l'institution. Moïse qui inhalé le gaz annonce le " dechoukaj" prochain de Ariel Henry et des membres de son gouvernement.

 

A l’appel du leader de Pitit Dessalines Jean Charles Moise, des milliers d’haïtiens ont gagné les rues du pays, la capitale du pays en particulier ce lundi 17 octobre 2022, à l’occasion de la commémoration des 216 de l’assassinat de Jean Jacques Dessalines. Des villes comme Cap-Haïtien, Jacmel, Jérémie, Petit Goâve, Miragoane, Gonaives. Las Cahobas entre autres, ont foulé lè macadam. 

 

 

 

Avant 11h du matin, à chaque point de rassemblement prévu par les organisateurs, des centaines de participants attendaient le coup d’envoi de la manifestation. Champ de Mars, Carrefour aéroport, les manifestants étaient déjà au diapason. Très vite, de partout, les manifestants se sont joints à Kafou Rezistans.

 

 

 

« Nous sommes sur le chemin de faire une nouvelle révolution », déclare Jean Charles Moïse, initiateur de la manifestation, pour lancer officiellement le coup d’envoi à Kafou Rezistans. Il diabolise encore une fois les banques commerciales, le secteur privé des affaires et Ariel Henry.

 

 

 

Au son des décibels, de bandes de rara, des manifestants, maillots rouges, munis de branches d'arbres, de pancartes, de drapeaux noirs et rouges et aussi de drapeaux de la Russie, les manifestants lançait des propos hostiles à l’égard du Premier Ministre Ariel Henry à cause de sa décision de solliciter le déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti. Motivés, ils longent l’autoroute de Delmas.

 

 

 

Sur le parcours, des manifestants en colère s’en prennent à des grandes entreprises de la commune. Ces entreprises essuient des jets de pierre et de tessons de bouteilles.

 

 

 

Vers midi 30, grossi par les riverains et la baz 47 qui se sont joints aux différentes branches, c’est un véritable raz-de-marée qui scandait des slogans pour demander le départ «  sans condition » du Premier ministre Ariel Henry et dire non à une nouvelle intervention militaire en Haïti.

 

 

 

Visage en colère et frustré, les manifestants marchent sur le rythme des chants de révolte du Truc Sound et des bandes à pied. Jeunes, moins jeunes et figures politiques connues, telles que ….sont remarquées sur le bitume. Sur les pancartes et banderoles sont indiqués des messages rejetant d’un revers de main les velléités du chef du gouvernement.  

 

 

 

« La présence des casques bleus n’a jamais eu de bienfaits pour le pays. Ils ont violé nos fils et nos filles. Ils ont apporté le cholera », a déclaré un manifestant. A chaque axe routier, les manifestants dressent des barricades et érigent des pneus enflammés sur la chaussée.

 

 

 

 

 

Transporté à dos d'homme et parfois à motocyclette, le leader de Pitit Dessalines se montre déterminé à arriver devant l’ambassade américaine. Il n’a pas cessé de diriger ses diatribes contre le pouvoir de Ariel Henry.

 

 

 

Une heure après, les manifestants ont arpenté les rues de Gérald-Bataille pour atteindre Tabarre, où se trouve l’ambassade américaine en Haïti. Là, un gros obstacle les attend. De gros dispositifs de sécurité sont montés devant les parages de l’ambassade américaine en vue d’empêcher les milliers de citoyens de manifester devant la rentrée principale. Plusieurs véhicules de la PNH et des dizaines d’agents sont remarqués présents.

 

 

 

Arrivés devant l’entrée principale, les manifestants étaient très en colère. Préoccupés par la tournure de la situation, les agents de la PNH ont fait usage de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles. Le leader de la structure politique Pitit Desalin Moïse Jean Charles a inhalé l’odeur suffocante des gaz, ce qui l'a obligé à s’asseoir au sol. Ses proches ont dû lui verser de l’eau sur la tête afin qu’il puisse reprendre la manifestation.

 

 

 

Accompagné de quelques proches et d'agents de sécurité, Jean-Charles Moïse a pu toutefois se rendre devant les locaux de l’ambassade des États-Unis pour délivrer son message. Le leader de Pitit Dessalines a réglé ses comptes avec l’occident, les Etats-Unis, Ariel Henry et consorts.

 

 

 

« L’occident, ton temps de grâce est terminé. Haïti est un peuple grand. Nous ne sommes pas votre arrière-cour », lâche le leader de Pitit Desalin qui ne cesse d’exiger à cor et à cri la démission du Premier Ministre Ariel Henry. « S’il ne démissionne pas, il n‘aura jamais de sommeil », prévient-il.

 

 

 

Cette nouvelle manifestation est une nouvelle démonstration de force du leader de la structure Pitit Desalin Jean Charles Moise. L’ancien maire de Milot met le cap sur d’autres initiatives de mobilisation pour faire respecter les desideratas du peuple haïtien. « Tu (Ariel Henry) vas subir un « dechoukaj ». Bientôt, nous irons chez tous les ministres pour manifester », annonce Jean Charles Moïse qui demande au « peuple haïtien d’identifier les domiciles de chaque ministre ». « Nous irons y manifester dans 3 jours », prévient-il.

 

 

 

 

 

Par : Daniel Zéphyr

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