PubGazetteHaiti202005

Séisme en Haïti: quantité énorme d'infrastructures détruites et endommagées, le CARDH présente une liste de besoins immédiats dans le Grand sud

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Le séisme dévastateur du 14 août a emporté 7 902 maisons et endommagé 5 238 autres, tel est le bilan partiel des dégâts matériels. Pas moins de 6. 699 familles sont sinistrées dans la Grand'Anse (6299 ) et dans les Nippes (400). Le Centre d’analyse et de Recherche en droits de l’homme (CARDH) a identifié toute une liste de besoins immédiats afin de secourir la population sinistrée.
 
  
 
Les dégâts matériels enregistrés concernent surtout les infrastructures routières, sanitaires et éducatives des trois départements les plus impactés. Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme qui présente le bilan partiel des autorités, avance que 7 902 maisons ont été détruites suite au passage du séisme et 5 238 autres endommagées.


Pour le département de la Grand’Anse, les dégâts suivants ont été enregistrés : trois centres de santé et une église endommagés ; trois écoles détruites.


Du côté du département des Nippes, le sous-commissariat de Changeux à Baradères est détruit, le tribunal de paix de Changeux, la prison et le commissariat sont endommagés, une église et une école se sont effondrées à Baradères.

A l’Asile, le bloc administratif de l’hôpital et au moins sept établissements scolaires sont endommagés, dont l'École nationale et l’École fondamentale d’application et centre d’appui professionnel (EFACAP) et l’école presbytérale. Toujours à l’Asile, tous les points d’eau sont turbides.


À Miragoâne, l’ancien bâtiment de la douane est endommagé ; à hauteur de Saint-Marc à Petite-Rivière de Nippes, une route communale est endommagée. À l’étang Rey (Paillant), plusieurs éboulements et glissements de terrain sont signalés ; un hôtel endommagé.

En ce qui a trait au département du Sud qui a enregistré plus de pertes en vies humaines, deux hôtels et trois églises sont détruits; le tronçon de route allant vers Port-à-Piment et le pont de Damassin sont
endommagés; la route nationale #7, reliant les Cayes et Jérémie, est coupée à hauteur de la
rivière Glace en raison d’un glissement de terrain provoqué par le tremblement de
terre.

Besoins immédiats 
 
Le Centre d'analyse et de Recherche en droits humains a dressé toute une liste de besoins immédiats capables de voler au secours des sinistrés.

 
En ce sens, les matériels suivants ont été énumérés :
"Tentes et bâches ; eau et nourriture ; lampes de poche ; bottes ; besoin d’urgence pour une action des TPTC ; vérin électrique; back-up recharge ; vêtements ; personnel de santé ; sauveteurs-secouristes (10 par communes ; kits d’hygiène incluant baby kits (600.000) – serviettes, savons, gels, dentifrice, brosses
à dents, couverture de laine ; familles d’accueil ; terrains/espaces libres pour abris provisoires ; matériels de premiers secours (médicaments, trousses de premiers soins).


Le CARDH a mis l'accent sur la nécessité de coordonner l’aide internationale. 

Pour le CARDH, le gouvernement « de facto » d’Haïti doit s’assurer d’une bonne coordination de l’aide humanitaire en vue de son efficacité. 


De concert avec le système humanitaire, il doit
identifier les besoins et orienter les ONG qui veulent aider. Cela permettra d’éviter qu’une
kyrielle d’ONG intervienne dans un même secteur, alors que d’autres ont des besoins
urgents. 


 Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) en profite pour mettre en garde ceux qui se frottent les mains pour s’enrichir au détriment des victimes, comme ce fut le cas après le séisme du 12 janvier 2010 ainsi que d’autres catastrophes en Haïti et aussi ceux qui avaient dépouillé les structures de l’État de ses ressources par la corruption, le vol… mais qui vont en profiter pour faire leur campagne politique.

 

 

Par: Michelson Césaire

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