
La veuve de Jovenel Moïse, Marie Étienne Martine Moise demande au commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince de mettre l’action publique en mouvement et de procéder à l'expertise du cadavre de l'inculpée et fugitive Wendelle Coq Thelot dans le cadre de l'assassinat de Jovenel Moïse.
L’ancienne juge de la Cour de cassation, Wendell Coq Thélot, est décédée le vendredi 10 janvier 2025, à l'âge de 59 ans. L’ex-vice-présidente de la plus haute instance judiciaire haïtienne, accusée dans l’assassinat du président Jovenel Moise, le 7 juillet 2021, vivait en cavale depuis la perpétration de ce crime odieux.
Dans une requête adressée au chef du parquet de la capitale ce lundi 13 janvier 2025, l'ex première dame, à travers son cabinet d'avocat Expertus, représenté par Me Emmanuel Jeanty a attiré l'attention du chef de la poursuite sur le fait qu'aucune information officielle n'a été communiquée concernant l'endroit de sa cachette, l'état physique de son cadavre et les causes exactes de son décès.
L'ancienne juge de la cour de cassation aurait trouvé la mort dans des circonstances suspectes après plus de trois ans en cavale. Cette situation augmente des doutes légitimes et des suspicions quant aux circonstances de sa disparition, lit-on dans le document.
C'est en ce sens que les avocats de la veuve de l'ancien chef de l'État ont brandi l'article 34 du code d'instruction criminel pour demander au commissaire du gouvernement de la capitale de faire procéder, d'une part, dans les meilleurs délais à une expertise médico-légal approfondie du cadavre de l'inculpée Wendelle Coq Thelot avant toute inhumation ou crémation, précise la requête du cabinet Expertus.
Cette demarche vise à etablir les causes exactes de sa mort afin de dissiper les doutes entourant son décès, a souligné la correspondance. « Et, d'autre part, d'entamer une enquête afin d'arriver sur la mise en mouvement de l'action publique à l'encontre de toute personne physique ou morale ayant participé sa fuite, son hébergement, ou sa dissimulation dans le but de rester dans l'ombre de la justice. »
La juge Wendelle Coq Thélot, avait fait l’objet d’un mandat d’amener, émis par l'ex commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Bed-Ford Claude, daté du 23 juillet 2021 et d’un avis de recherche de la Police nationale d'Haïti pour assassinat, tentative d’assassinat et vol à main armée au préjudice du président Moïse.
Lors d'une conférence de presse le mardi 27 juillet 2021, les avocats Edwin Coq, Marc-Antoine Maisonneuve, Nathalie Delisca, Arnel Rémy et Saint-Armand Junior Ocius avaient annoncé qu’ils allaient « attaquer en annulation » ce mandat décerné à l’encontre de la juge à la Cour de cassation Wendelle Coq Thélot.
Léon Kersivil
- Log in to post comments