Le parti « Les Engagés pour le développement » exprime ses préoccupations face à des conditions de vie infrahumaines des déplacés internes à cause de la remontée de la violence des gangs armés, notamment à la capitale. Lors d’une conférence de presse, vendredi 29 novembre 2024, le secrétaire adjoint du département de l’Ouest d’EDE, Marckenson Jean exprime la solidarité de sa structure politique aux victimes.
Il s’agit pour le parti de l’ex premier ministre Claude Joseph à travers cette conférence de presse d’offrir une plateforme à une trentaine de comités de camps du département de l’ouest pour dénoncer « l’inaction du gouvernement actuel et le conseil présidentiel de transition aux victimes de l’insécurité ».
La remontée spectaculaire des violences aveugles des gangs armés pendant ces derniers jours a provoqué une crise humanitaire où les familles déplacées souvent à plusieurs reprises sont confrontées à des conditions de vie désastreuses, avec un accès limité, voire inexistant, à l’eau, à la nourriture, à l’assainissement et aux soins de santé, déplorent Sadrac Geffrard et Pierre Richard Jeudy respectivement porte-parole du camp de l’OPC à Bourdon et le président du camp de Delmas 41.
Saluant l’initiative d’EDE, Sadrac Geffrard et Pierre Richard Jeudy dénoncent les conditions dans ces sites improvisés notamment pour les handicapés, déplorant au passage « les conditions humiliantes dans lesquelles des organisations internationales effectuent les aides humanitaires. »
Ils critiquent le comportement des autorités étatiques devant les exactions des bandes criminelles appelant à l’adoption des dispositions nécessaires pour neutraliser les hommes armés afin de permettre aux victimes de regagner leur domicile.
« Plus de 90 % des personnes déplacées sont hébergées dans 23 sites d’hébergement, dont 19 nouvellement créés ces derniers jours pour accueillir un nombre considérable de personnes », précise l’OIM.
En seulement dix jours, plus de 40 000 personnes ont fui leurs maisons à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, suite à l’intensification des violences des gangs, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations.
Par Léon Kersivil
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