Le CONATEL exige la suspension de l’émission « Boukante Lapawòl » pour propagande en faveur des groupes armés

Dans une correspondance adressée à l’attention du Président-Directeur Général de la radio Méga Alex Saint-Surin ce vendredi 22 novembre 2024, le CONATEL a exigé « la suspension immédiate de l’émission Boukante Lapawòl pour propagande en faveur des groupes armés. »

Dans cette correspondance, la Direction Générale du Conseil National des Télécommunications (CONATEL) dit constater que depuis plusieurs jours, la fréquence 103.7 MHz est utilisée « à des fins de diffusion massive de propagande en faveur des groupes armés qui sèment la terreur à travers la Capitale ».

Pour illustrer, le CONATEL précise que ces derniers jours, des chefs de gang notoires notamment Jeff Gwo Loup ainsi connu, Chef de gang de Canaan, et un dénommé Jimmy CHERISIER recherchés par la justice haïtienne et sanctionnés par les Nations Unies pour acte de terrorisme à la population, ont bénéficié largement d’heures d’antenne pour diffuser leur message de haine et de terreur à l’encontre de la société.

« Ceci est en violation flagrante des lois et règlements en matière de radiodiffusion, notamment les Articles 108 et 109 du décret du 12 octobre 1977 accordant à l’État Haïtien le monopole de la radiodiffusion », rappelle le CONATEL.

« Et, conformément à l’État d’urgence décrété par le Gouvernement et aussi pour la Sécurité Nationale », le CONATEL intime l’ordre à la direction du média de prendre toutes les dispositions de fermer immédiatement la diffusion de l’émission animée par des journalistes vedettes comme Guerrier Henry et Ismael Valestin.

« Faute par vos organes d’obtempérer, l’Article 107 prévoyant la suspension de la concession sans préjudice à l’application des sanctions prévues par les lois en vigueur et nos règles internes sera appliqué », menace Jose JEAN BAPTISTE, Directeur Général du Conseil National des Télécommunications (CONATEL).

Depuis plusieurs jours, les chefs de gang utilisent les médias pour proférer des menaces mais aussi se laver auprès de la population. Tant sur les ondes de médias traditionnels que sur les réseaux sociaux, les chefs de gang sont partout et se lancent dans une véritable bataille de communication.

Par: Daniel Zéphyr