Près de 22 000 personnes dont 5 384 ménages ont été déplacées à la suite de violences armées survenues depuis le 10 octobre 2024 dans la commune d’Arcahaie, particulièrement dans sa 1ère section Boucassin.
63% d'entre elles se sont réfugiées chez des proches alors que 37% dans 10 sites d’hébergements créés en la circonstance, selon un rapport publié par l’organisation internationale de la migration OIM.
La majorité des habitants de la 1ère section communale de Boucassin qui ont fui leur maison se sont retrouvés dans d’autres localités de la commune d’Arcahaie d’Anse à Galets et le reste vers celle de Saint Marc, ajoute le rapport. Ce document est une mise à jour de celui qui a été publié le 12 octobre (ETT 50).
Le 02 octobre dernier, l'Organisation internationale pour les migrations a publié un rapport mentionnant le déplacement de plus de 700 000 personnes, dont plus de la moitié d’enfants, se sont déplacées à l'intérieur du pays.
Ces nouveaux chiffres montraient une augmentation de 22 % du nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays depuis le mois de juin, et donc une aggravation de la situation humanitaire.
La remontée de la violence des gangs dans les régions métropolitaines de la capitale et dans le bas de l’Artibonite a provoqué une forte augmentation des déplacements, souligne le besoin urgent d'une réponse humanitaire soutenue», a a déclaré Grégoire Goodstein, responsable de l'OIM en Haïti.
Le quartier de de fort national a été, une nouvelle fois, ce jeudi, attaqué par les bandits de la coalition de gangs « Viv Ansanm » qui ont incendié plusieurs maisons. Cette attaque a été menée en représailles à la mort de plusieurs bandits, tués dans les opérations menées par la police nationale les 05 et 06 novembre 2024.
Alors que les bandits armés imposent leurs lois sur la population civile depuis plusieurs semaines, les deux branches de l’exécutif qui devraient travail en synergie afin de mettre fin aux agissements des gangs se livrent dans une bataille sans merci.
Une rencontre était prévue ce jeudi entre le conseil présidentiel de transition, le premier ministre Garry Conille et des représentants du corps diplomatique. Il s’agit de trouver un terrain d’entente entre les deux branches du pouvoir de l’exécutif haïtien qui sont en conflit ouvert depuis quelques temps mettant en péril l’avenir de la transition.
- Log in to post comments