Invité de l’émission « Le Rendez-vous avec Volcy Assad » ce lundi 8 avril 2024, l’ancien sénateur Saurel Jacinthe, signataire de l’accord du 21 décembre, clarifie certains points d'ombre relatifs au Conseil Présidentiel relatés dans l'opinion publique.
Tout d'abord , Sorel Jacinthe précise que le budget de la présidence ne sera pas revu à la hausse en raison des neuf (9) membres du Conseil Présidentiel.
Il s’agit de l’une des plus grandes préoccupations des observateurs concernant le conseil présidentiel. Certains le trouvent budgétivore. Toutefois, Saurel Jacinthe coupe court aux rumeurs qui font croire que le budget de la présidence allait exploser à cause des 9 membre.
« Le budget de la présidence ne sera pas modifié en raison des 9 membres du Conseil » précise Saurel Jacinthe qui répondait aux préoccupations de Volcy Assad.
D'un autre côté, selon l'accord et le projet de décret le président du Conseil présidentiel n’aura pas plus de pouvoir que ses autres conseillers. L’on priorise un leadership collectif en vue de sortir le pays du marasme dans lequel il se trouve. Toutefois, voulant garder le prestige de l’Etat, le président du Conseil Présidentiel jouira que l'on veuille ou non des privilèges dûs à son rang de président même si nous somms dans la collégialité. Par exemple, il n'y aura qu'un seul cortège présidentiel pas 10, souligne-t-il.
Selon Saurel Jacinthe, le président aura son bureau et peut-être régulièrement vu avec son épouse qui ne sera pas considérée comme première dame. « C’est le président avec son salaire qui achetera de belles robes pour son épouse, mais pas le trésor public », explique Jacinthe comme pour montrer que l’Etat n’aura aucune redevance envers la femme du président.
« Installation souhaitée cette semaine »
Malgré la signature de ces deux documents, le Conseil Présidentiel ne sait toujours pas quand l'arrêté l'officialisant sortira et la date probable de l'installation. Ce lundi, la Caricom ayant reçu les documents du Conseil les a transférés au premier ministre Ariel Henry.
« J’aurais souhaité que ça se fasse cette semaine, au moins d’ici vendredi que tout soit terminé », espère Saurel Jacinthe. Nous sommes dans l’imprévu total », dit-il.
Le palais national siège du Conseil Présidentiel est actuellement la cible des gangs armés du « viv Ansanm ». Plusieurs tentatives d'attaques ont été repoussées par les forces de l'ordre. Guy Philippe qui se dit « choisi par le peuple », convoite, lui aussi, le palais présidentiel.
Questionné sur les risques qu'encourent les membres du Conseil Présidentiel en raison du climat de l’insécurité qui fait rage dans les parages du Palais, Saurel Jacinthe s’est gardé de se prononcer. « Permets que je ne réponde pas », a-t-il rétorqué. « Notre solution est la sécurité. On ne l’a pas encore », fait-il remarquer.
« Signature de l'accord, un signe d'espoir pour le pays »
La tournure des événements fait la joie de Saurel Jacinthe. « Il y a de l’espoir pour le pays », croit l'ancien parlementaire qui réagissait après la signature de l’accord entre les protagonistes du conseil présidentiel. « C’était une très bonne expérience », explique l’ancien sénateur, estimant que le pays a finalement pris le dessus sur les différences idéologiques. « Il y avait des complications. Il y avait des impasses. Mais l’essentiel, c’est qu’il y a eu une compréhension mutuelle », se réjouit Jacinthe évoquant « un accouchement par césarienne ».
Ce Conseil Présidentiel est composé d’une partie de la classe politique, des élites politique, social et économique du pays. Selon plus d’un, les membres n’ont pas droit à l’erreur après des décennies de crises et autant d’attente, lui a fait remarquer l'animateur de l'émission. « Si nous pouvons accoucher ça, je pense que nous pouvons accomplir de bien meilleures choses », estime Jacinthe.
Par: Daniel Zéphyr
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