PubGazetteHaiti202005

Des alliés du Dr Ariel Henry tentent de discréditer le Conseil Présidentiel et préconisent un président issu de la Cour de Cassation

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Dans une lettre adressée à la Caricom le dimanche 31 mars 2024, des alliés du premier ministre Ariel Henry plaident en faveur de la mise en place d’un président issu de la Cour de Cassation pour diriger la transition, en lieu et place du conseil présidentiel au sein duquel ils sont représentés à travers l’ex sénateur Louis Gérald Gilles. Ces tenants du 21 décembre dont Me André Michel, Marjorie Michel et Edmonde Supplice Beauzile arguent que le Conseil Présidentiel peine à être installé et ne fait pas l’unanimité au niveau de la population.


Malgré leur engagement à respecter la décision du Premier ministre de céder sa place en faveur d'un Conseil Présidentiel de Transition, les signataires ont mis en lumière dans cette lettre les nombreux obstacles rencontrés dans la mise en place de cette structure. Les désaccords quant au choix des membres, ainsi que les contestations de la légalité de cette instance par d’éminents juristes, ont entaché sa crédibilité et suscité des interrogations, selon les alliés de Ariel Henry.


« Nous croyons que la CARICOM et les pays partenaires qui soutiennent ces initiatives, ont péché et ont hypothéqué toutes les chances de succès de leur démarche, en se contentant uniquement de faire accepter le concept de ce conseil de sept (7) et de deux (2) observateurs, sans se donner la peine d'obtenir que les parties prenantes signent formellement une entente sur sa mission, son organisation, son fonctionnement et la durée de son mandat », écrivent Me André Michel, Marjorie Michel, Edmonde Supplice Beauzile et consorts. 

Face à ces défis, les alliés d'Ariel Henry ont plaidé en faveur de la formule suivante : confier la présidence de la transition à un juge de la Cour de Cassation, en collaboration avec un Premier ministre et un gouvernement inclusif d'unité nationale. Ils ont rappelé que cette formule avait déjà été couronnée de succès lors de périodes tumultueuses de l'histoire du pays, notamment entre 2004 et 2006, où elle avait permis d'organiser des élections libres et démocratiques.

Les signataires de cette correspondance ont également exprimé leurs préoccupations quant à l'avenir du Conseil Présidentiel de Transition, soulignant les tensions internes et les menaces de dissensions qui fragilisent sa cohésion, risquant de compromettre son efficacité. Ils ont mis en garde contre les risques d'éclatement ou de blocage rapide de cette structure, qui semble plus être une imposition extérieure, selon eux, qu'un choix consensuel négocié entre les acteurs haïtiens.

Ces tenants du 21 décembre ont écrit cette lettre alors qu’ils détiennent leur représentant au sein du Conseil Présidentiel, en la personne de l’ancien parlementaire Louis Gérald Gilles candidat pour devenir le président de cette instance de transition.

Dans cette lettre, les signataires n’ont pas fait référence à leur représentant ni préciser s’ils vont lui demander de se démettre de cette responsabilité.


Il convient de rappeler que la majorité des juges à la Cour de Cassation dont le président Joseph Lebrun ont été nommés  par le premier ministre Ariel Henry.

La correspondance porte la signature des plus fervents partisans de Ariel Henry dont Michel André, Marjorie Michel et Edmonde Suplice. 

Dans des publications sur X au cours de la journée du lundi 1er mars, Michel André et Levaillant Louis ont réaffirmé leur soutien au Dr Louis Gérald Gilles. Selon des informations, le nom de l'ex député ayant désisté au profit de Gilles avait été associé au document à son insu. 

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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