PubGazetteHaiti202005

Les USA supportent la mission de la Caricom en Haïti et appellent les protagonistes à saisir cette «opportunité»

Brian A. NICHOLS

Dans une publication faite sur X (anciennement Twitter) ce vendredi 10 novembre 2023, le sous-secrétaire américain pour les affaires de l'hémisphère occidental au Département d'Etat, Brian Nichols a exprimé le plein soutien des Etats-Unis à la mission des éminentes personnalités de la Caricom en Haïti. Dans la foulée, il appelle les protagonistes de la crise à « saisir cette occasion de rétablir l'ordre démocratique. »


Il s’agit d’un soutien de taille pour le groupe des éminentes personnalités de la Caricom. Alors que plus d’un attribuait la démarche à une initiative isolée, Brian Nichols vient de couper court à toutes ces rumeurs. 

« Les États-Unis accueillent la Mission du groupe de personnalités éminentes @CARICOM en Haïti, & saluent les mesures adoptées pour parvenir à un compromis & à un consensus sur le partage du pouvoir, la gouvernance inclusive et des élections crédibles », écrit le sous-secrétaire américain pour les affaires de l'hémisphère occidental au Département d'Etat, Brian Nichols sur X (anciennement Twitter).

Par ailleurs, il exhorte « toutes les parties à saisir cette occasion de rétablir l'ordre démocratique. »


Fraîchement venue à Port-au-Prince, le groupe des éminentes personnalités sont déjà à pied d’œuvre. Des structures politiques ont déjà rencontré la mission. La délégation veut, une énième fois, tenter de regrouper les protagonistes de la crise en vue d’un accord politique à l’approche du premier anniversaire de l’accord du 21 décembre et aussi la date fatidique du 7 février 2024.

Toutefois, bien avant la venue du groupe des éminentes personnalités de la Caricom, des rencontres informelles ont été aussi réalisées pour tenter de trouver les grandes lignes de l’éventuel accord. 

De ces rencontres informelles, un document a été accouché. Acheminé à la rédaction, ce document, dans la partie de la gouvernance, préconise un Conseil de Transition (CT) de cinq membres dotés des attributions présidentielles. Il comprendrait « un représentant du 21 décembre, un représentant du secteur privé, un représentant du Collectif, un représentant de Fanmi Lavalas et un représentant de l’Accord de Montana (ou de la diaspora). »

Ses responsabilités seront de: Contresigner avec les membres du gouvernement les arrêtés et décrets, et l'ordre du jour du Conseil des ministres; Nommer un Conseil Electoral Provisoire (CEP) suivant l’esprit de l’article 289 de la Constitution parmi d’une liste des candidats qualifiés soumises par les organisations suivantes: la Conférence Episcopale, les Cultes Réformés, le secteur des droits humains, les universités, [la Cour de Cassation (CSPJ)], Fédération des Barreaux et Association des Magistrats, l’Association des Journalistes, la diaspora, les Associations patronales, le secteur vodou, et fixer la date des élections, sur la base de l'avis technique du CEP, qui sera par la suite publiée au journal Le Moniteur; Présider le Conseil National de Sécurité; Définir et proposer avec le Premier ministre un gouvernement d'union nationale à partir d'une liste de personnalités choisies sur la base de critères de compétence, d'intégrité et de tolérance.
 

Des paritis de l'opposition, jusqu'à hier avaient rejeté l'accord proposé arguant qu'il s'agit tout simplement d'un document visant à renforcer le pouvoir du premier ministre Ariel Henry. 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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