PubGazetteHaiti202005

Haïti/insécurité: au moins 30 000 déplacés internes sont hébergés dans 45 centres dont 38 à Port-au-Prince

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Entre 30 000 à 35 000 personnes fuyant la violence des gangs dans leur quartier sont hébergés dans 45 sites dans le pays dont 38 à Port-au-Prince, depuis le mois d'août dernier jusqu'à date, selon un rapport du Centre d'Analyse et de Recherche en Droits de l'Homme (CARDH).

 


Environ un mois après les actes de violence perpétrés contre la population de Carrefour-Feuilles et d’autres quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince à savoir Fort Saint-Clair, Haut Bel-Air, Solino…, les déplacés internes ont augmenté et leurs conditions de vie se sont considérablement dégradées, alerte le CARDH.

 

Depuis le mois d'août dernier à aujourd'hui, entre 30 000 à 35 000 déplacés internes sont hébergés dans 45 sites à travers le pays. 38 d'entre eux sont situés dans la capitale haïtienne et plusieurs autres à Tabarre et à Delmas. Selon le CARDH, ces personnes commencent à être négligées par l'opinion publique. Les interventions des acteurs humanitaires se sont systématiquement réduites.

 

En ce sens, l'organisme des droits humains rapelle «  le droit des déplacés internes d’être pris en charge dans la dignité humaine, fondement de l’édifice des droits de l’homme et de la Charte des Nations Unies ».

 

Certains déplacés sont contaminés par des épidémies dont le choléra, et ont atteint d'autres maladies, la situations des nourrissons et enfant de bas âge est critique. La présence des agents de la Police Nationale d'Haïti n'a pas été remarquée dans les centres d'hébergement.
 Dans certains sites, des femmes et des mineures font l’objet de violences sexuelles. Les sites font face également  à un problème d'éclairage; ce qui favorise certaines pratiques inadmissibles dont le viol, les violence sexuelles, la prostitution, alerte l''organisme des droits humains. 

 

Le  CARDH tire la sonnette d'alarme sur les malades de la tuberculose chassés par les gangs au Centre Sanatorium. Ces personnes n’ont pas accès aux soins réguliers et ne bénéficient non plus d’une prise en charge spéciale. Des blessés par balles, des gens ayant des problèmes psychologiques… n’ont pas non plus, accès aux soins de santé.

 

Par ailleurs, il a salué les efforts des leaders communautaires qui ont contribué dans le logement des déplacés internes au moment du déclenchement des violences, les bénévoles de la protection civile (150 à Port-au-Prince) pour leur appui et sens patriotique et les organisations investies dans l’humanitaire pour leurs interventions respectives .

 

Compte tenu de cette situation critique, le CARDH, recommande une remobilisation autour de la situation des déplacés internes, une nouvelle évaluation des besoins (par secteur) et un plan de relèvement durable qui leur permettra de regagner leur maison(si possible) ou de les relocaliser dans la dignité, d’avoir une activité économique et qui prendra
en compte la situation des catégories les plus fragiles (nourrissons et enfants en âges de scolarisation, femmes enceintes et celles avec des complications après accouchement, vieillards, handicapés…). Une présence constante des agents de la police nationale d'Haïti pour aider les déplacés, qui le souhaitent, à retourner chez eux en dehors des opérations policières.

 

 

Par: Daniella Saint-Louis

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