Le premier ministre Ariel Henry est de retour à Port-au-Prince ce lundi 25 septembre 2023 après sa participation à la 78e assemblée générale de l’ONU. En conférence de presse à l’aéroport Toussaint Louverture, Ariel Henry a encore recadré Luis Abinader et affirmé que Haïti n’entend pas faire marche arrière dans « son droit souverain d'utiliser les eaux de la rivière massacre » mais n'a toujours pas fait mention de la construction du canal en cours à Ouanaminthe.
L'atmosphère était à la fête dans les parages du salon diplomatique ce lundi à l'occasion du retour au pays du premier ministre Ariel Henry. Au son du tambour plusieurs dizaines de partisans et sympathisants l'attendaient. Bicolores en mains, banderoles sur lesquelles sont inscrits des slogans favorables au chef du gouvernement, ils chantaient et dansaient.
A l’intérieur du salon diplomatique, c’est un premier ministre confiant qui prend la parole à cette conférence de presse. Et comme attendu, la tension avec la République dominicaine a été mentionnée dans son discours. « Sur ce point, nous n’entendons pas faire marche arrière. Notre voisin doit comprendre que de la même façon qu’il utilise les eaux de la rivière Massacre pour arroser ses terres, Haïti a ce même droit », a affirmé Ariel Henry sans mentionner directement la construction du canal dans son intervention.
Depuis le début de la tension entre la République dominicaine et Haïti, le pays voisin a dépêché des militaires sur la frontière, de quoi intimider ou faire pression sur les paysans haïtiens. A ce sujet, Ariel Henry n’entend pas se laisser intimider.
« Ce n’est pas la force et le mouvement de l’armée qui peuvent résoudre ce problème. C’est le dialogue et le respect mutuelle qui peuvent donner une solution juste à ce problème », a déclaré Ariel Henry.
Du côté de la République dominicaine, les membres du gouvernement ne cessent de critiquer la décision d’Haïti de construire le canal au niveau de la Massacre. Ils qualifient la décision d’unilatérale, se disant disposés à entamer un dialogue avec Haïti.
Le traité de 1929 traitant de la question indique clairement que les deux pays doivent recourir à l’arbitrage en cas de litige. Le comité d'arbitrage est composé des USA, de Cuba et du Brésil.
Par: Daniel Zéphyr
- Log in to post comments