PubGazetteHaiti202005

Haïti/insécurité: 83 personnes enlevées pour le mois de juillet, selon le CARDH

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83 cas d'enlèvement ont été recensés dans le pays durant le mois de juillet 2023. 23 de ces cas ont été répertoriés au Bas-Artibonite, selon un rapport du Centre de Recherche en Droits de l'Homme (CARDH) .

 

Dans un rapport publié le 3 août 2023, le Centre d'Analyse et de Recherche en Droits de l'Homme (CARDH) réitère son appel aux  autorités haïtiennes et à la coopération internationale pour garantir les droits des citoyens suite à la recrudescence de la violence dans le pays.
Selon le recensement de la Cellule 
d’observation de la criminalité (COC) du CARDH, 83 personnes ont été enlevées pour le mois de juillet 2023 dont 23 au Bas-Artibonite. Au moins 51 ressortissants étrangers de quatre pays ont été enlevés de janvier à date.  

 

 

Au cours de ce même mois, plusieurs personnes à Tabarre ont fui leurs maisons en raison des actes de violence perpétrés par le gang "  kraze baryè " , dirigé par le chef de gang Vitelhomme Innocent. 400 familles, totalisant 2000 déplacés internes, dont 229 enfants ( de 0 à 17 ans) ont été enregistrés .

 

Suite aux actes de banditisme dans le pays,  l'organisme des droits humains « demande  aux autorités haïtiennes  de donner des moyens d’interventions concrets et adaptés à la police pour consolider ses acquis et garantir une protection minimale pour les citoyens en attendant le déploiement de la force internationale en Haïti ». Par ailleurs, le CARDH a souligné que « cette force n’aura pas la mission de résoudre les problèmes structurels de l’insécurité ». Fondamentalement, « elle aidera à créer les conditions sécuritaires afin de rétablir les institutions démocratiques par l’organisation d’élections, conformément aux Chartes des Nations Unies et de l’OEA, à la Constitution haïtienne ( article 58 et suivants), au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (article 25) et à la Convention américaine relative aux droits de l’homme (article 23) », écrit-il. 


Il estime que les problèmes structurels d'Haïti doivent être résolus par les Haïtiens. En ce sens, le CARDH invite les citoyens à changer la politique du pays.  « La politique traditionnelle est l’une des causes essentielles du malheur haïtien », précise l'organisme des droits humains.


«  L’intérêt collectif doit primer ! Il faudra de nouveaux gouvernants, une autre forme d’opposition politique ayant le sens de l’intérêt collectif. Il faudra donc assainir la vie politique et économique. Il faudra aussi une société civile éclairée capable de jouer son rôle de vigile », soutient le Centre d'Analyse de Recherche en Droits de l'Homme.

 

 

Par: Daniella Saint-Louis

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