PubGazetteHaiti202005

Joe Biden annonce que les États-Unis ont tué le chef d'Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri

Ayman Al -Zawhahiri

Joe Biden a annoncé lundi soir la mort du chef d'Al-Qaida, l'Égyptien Ayman al-Zawahiri, tué dans la nuit de samedi à dimanche en Afghanistan par une frappe de drone, nouveau coup porté à l'organisation terroriste ennemie jurée des États-Unis.


«Samedi, sur mes ordres, les États-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l'émir d'Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri», a lancé le président américain, qui s'exprimait depuis la Maison Blanche. «Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n'est plus», a ajouté Joe Biden.

Ayman al-Zawahiri était l'un des terroristes les plus recherchés au monde et les États-Unis promettaient 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver. Il avait pris la tête de la nébuleuse djihadiste en 2011, après la mort d'Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan. Introuvable depuis plus de dix ans, il était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11-Septembre, qui avaient fait près de 3.000 morts aux États-Unis.


Sa mort permettra aux familles de victimes tuées le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, «de tourner la page», a déclaré le président démocrate.


L'attaque au drone a été menée sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve de la capacité des États-Unis «d'identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer».


Ayman al-Zawahiri avait été repéré «à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché» par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté. La présence d'Ayman al-Zawahiri à Kaboul constitue par ailleurs une «violation claire» des accords conclus avec les talibans à Doha en 2020, selon lesquels les islamistes s'étaient engagés à ne pas accueillir Al-Qaïda sur leur sol, a noté ce responsable.


«Plus de 20 ans après le 11-Septembre, les États-Unis ont enfin rattrapé Ayman al-Zawahiri, le proche camarade et successeur d'Obama Ben Laden», a commenté lundi sur Twitter Thomas Joscelyn, expert du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies. «Bien qu'il ait eu de nombreux défauts, il n'était pas aussi insignifiant que ne le supposaient de nombreux analystes.»


Héritant en 2011 d'une organisation affaiblie, Ayman al-Zawahiri, 71 ans, avait dû pour survivre multiplier les «franchises» et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak.


L'opération n'a fait «aucune victime civile», a précisé Joe Biden lors de son allocution.

Cette annonce intervient près d'un an après le chaotique retrait d'Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.

Le 3 février, Joe Biden avait annoncé la mort du dirigeant du groupe Etat islamique (EI) Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi lors d'une opération conduite dans le nord de la Syrie.

 

 

avec AFP

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