PubGazetteHaiti202005

Médecins Sans Frontières annonce la reprise partielle de ses activités médicales à Port-au-Prince

@Medecins sans Frontieres

Après 22 jours de suspension suite à des menaces et des violences répétées visant son personnel et ses patients, Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé ce mercredi 11 décembre la reprise partielle de ses activités médicales dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Cette décision intervient après des semaines de pourparlers et d’efforts visant à assurer un environnement minimalement sécurisé pour ses équipes, indique l’organisation. Cependant, le transport des patients reste suspendu, tout comme les activités du centre d’urgence de Turgeau, en raison des risques persistants. La réouverture concerne les hôpitaux de Tabarre, Carrefour, Cité Soleil et la clinique Pran Men’m.

Selon l’ONG, suspendre temporairement les activités a été une décision difficile, prise dans un contexte de crise où les besoins médicaux restent immenses. Selon MSF, la violence et les déplacements massifs de population exacerbent les faiblesses d’un système de santé déjà saturé. Les structures médicales publiques et privées peinent à répondre à la demande croissante, laissant une grande partie de la population sans accès aux soins.

MSF réitère son appel à toutes les parties pour qu’elles respectent son personnel, ses patients et ses infrastructures médicales, un respect indispensable pour garantir la continuité de ses activités. « Ces trois dernières semaines ont été particulièrement douloureuses. Nous avons dû suspendre l’admission de nouveaux patients tout en sachant que de nombreuses personnes n’avaient pas accès aux soins dont elles avaient désespérément besoin », explique Jean-Marc Biquet cité dans le communiqué de presse. 


En attendant une amélioration durable des conditions de sécurité, MSF reste engagée à fournir des soins essentiels à Port-au-Prince, en adaptant ses opérations aux réalités du terrain.


Il y a quelques semaines, MSF avait critiqué la Police Nationale d’Haïti d’extraire un patient d’une ambulance et l’exécuter. Ce fait et la situation sécuritaire ont poussé l’ONG à suspendre ses activités.


Par: Daniel Zéphyr

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