PubGazetteHaiti202005

Corée du Sud: la Président déclare la loi martiale, le parlement placé sous scellés

STR / AFP

La loi martiale a été déclarée par le président sud-coréen Yoon Suk-yeol ce mardi 3 décembre affirmant que cette mesure était nécessaire pour protéger le pays des "forces communistes nord-coréennes". Il accuse les partis d'opposition d'avoir pris en otage le processus parlementaire dans le cadre de houleux débats sur le budget.


"Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments anti-étatiques, (...) je déclare la loi martiale d'urgence", a dit le président dans une allocution télévisée.

"Sans se soucier des moyens de subsistance du peuple, le parti d'opposition a paralysé le gouvernement, à des fins de destitutions, d'enquêtes spéciales et pour protéger son leader de poursuites judiciaires", a lancé le président.


Les parlementaires opposés

Les parlementaires sud-coréens ont voté à l’unanimité pour bloquer le décret de loi martiale annoncé un peu plus tôt par le président.


Des soldats dans le Parlement

Toutes les activités politiques ont été interdites et les médias sont placés sous la surveillance du gouvernement, a déclaré le chef de l'armée Park An-su dans un communiqué.

Le parlement sud-coréen a été placé sous scellés selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Et des hélicoptères ont atterri sur son toit à Séoul, d'après des images en direct diffusées par les chaînes de télévision. Les forces spéciales tentent d'entrer dans le parlement, selon des images diffusées à la télévision publique et relayée sur les réseaux sociaux.

Des centaines de personnes ont afflué devant le parlement pour protester contre l'imposition de la loi martiale. Elles sont bloquées par des policiers.

Le chef de l'opposition, Lee Jae-myung, jugeant la loi martiale "illégale", avait appelé la population à se rassembler devant le parlement en signe de protestation.

"Ouvrez la porte, s'il vous plaît. Votre travail est de protéger l'Assemblée nationale. Pourquoi restez-vous les bras croisés pendant que des députés sont piétinés ?", a crié un homme à un groupe de policiers gardant les portes du parlement, qui a été placé sous scellés.

"L'imposition illégale de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol est invalide", a déclaré Lee Jae-myung qui a perdu de justesse face à Yoon lors des élections de 2022, en direct. "Venez à l'Assemblée nationale maintenant. Je m'y rends également", a-t-il ajouté, exhortant les citoyens à se joindre à lui pour s'opposer à la loi martiale.

Les États-Unis disent "suivre la situation de près"

La décision d'imposer la loi martiale a provoqué une onde de choc dans le pays qui n'a pas connu de loi martiale depuis 1980 et dont le régime est considéré comme démocratique.

Les États-Unis ont dit "suivre la situation de près". Le gouvernement américain "est en contact avec le gouvernement de la République de Corée et suit la situation de près", a déclaré dans un communiqué un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

L'ambassade de Chine en Corée du Sud a appelé ses citoyens présents dans le pays à la "prudence". L'ambassade "conseille aux ressortissants chinois en Corée du Sud de rester calmes... de renforcer leur vigilance en matière de sécurité, de limiter les sorties inutiles et de faire preuve de prudence lorsqu'ils expriment des opinions politiques", a-t-elle recommandé dans un communiqué.

Avec BFMTV

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